Le service d’anatomopathologie centre international d’excellence pour le cancer de la plèvre

Investis depuis 1980 dans le diagnostic et la recherche sur le cancer de la plèvre, le CHU de Caen et le service d’anatomopathologie, dirigé par le Pr Françoise GALATEAU-SALLÉ sont au cœur du dispositif national et international de recherche et d'expertise anatomopathologique sur cette pathologie.

Labellisé Centre de référence national par l'Institut national du Cancer (INCA) et responsable du centre international d'excellence sur le Mésothéliome, Mésopath-IM@EC, le service d’anatomopathologie vient de franchir une nouvelle étape en développant et en mettant à la disposition de 37 experts dans le monde entier un logiciel permettant l’échange d’avis et de diagnostics de façon sécurisée, accélérée et optimisée.Cette avancée est un nouveau témoignage de l’expertise du service d’anatomopathologie du CHU de Caen en termes de recrutement, de diagnostic, d’amélioration de la prise en charge, de recherche et d’enseignement à destination des médecins sur cette affection rare qu’est le cancer de la plèvre.Le cancer de la plèvreLe cancer de la plèvre, ou mésothéliome pleural, est une affection rare (environ 825 nouveaux cas par an en France) et agressive qui survient chez des patients exposés aux fibres d'amiante dans 80% des cas (100 cas / million d'habitants exposés contre 1 cas / million d'habitants non exposés).La difficulté d’accès à la plèvre, le long délai d’évolution entre l’exposition et l’apparition de cette pathologie nécessitent une expertise très approfondie de cette maladie pour pouvoir établir un diagnostic précis et le plus rapide possible. C'est pourquoi le Pr GALATEAU-SALLÉ et le service d’anatomopathologie du CHU de Caen s'investissent depuis une trentaine d’années, pour faire avancer la recherche et les connaissances sur cette pathologie.Le CHU de Caen au coeur d’un réseau d’expertsDès 1980, le Pr GALATEAU-SALLÉ participe à la création de Mésopath, réseau d'experts répartis sur toute la France, à l’origine d’une procédure de validation diagnostique standardisée unique au monde permettant d'affiner considérablement le diagnostic en uniformisant les pratiques anatomopathologiques et les procédures de prélèvement.Mésopath développe également une activité de recherche pour comprendre les mécanismes de transformation cancéreuse de la plèvre et identifier des biomarqueurs capables de reconnaître les états précancéreux et de reconnaître parmi les tumeurs inclassées des mésothéliomes de formes inhabituelles.En 1998, suite à l’interdiction de l'utilisation de l'amiante (1997) -on estime alors que 25 % des hommes de plus de 65 ans ont été exposés à l'amiante - la direction générale de la santé et la direction des relations au travail engagent le programme national de surveillance des mésothéliomes (PNSM). Ce programme interdisciplinaire donne de nouveaux moyens au service d’anatomopathologie du CHU de Caen et à Mésopath.Mésopath rassemble aujourd’hui 15 experts sur le territoireDepuis 1998, ce sont ainsi 2506 mésothéliomes qui ont été diagnostiqués par le réseau, dont 256 en Basse-Normandie.L’équipe caennaise centre national d’expertiseEn 2006, en association avec le PNSM, et s'appuyant sur la fiabilité et l'expertise de Mésopath, le CHU de Caen développe le registre multicentrique à vocation nationale des mésothéliomes pleuraux : Mesonat. Celui-ci représente, par sa couverture populationnelle et sa qualité d’enregistrement, un des plus importants systèmes internationaux d’enregistrement des mésothéliomes.Le rayonnement international du centre caennaisFort des expériences des réseaux Mésopath et Mésonat, le CHU de Caen participe activement en 2009 à la création d'un centre international d'excellence, Mésopath-IM@EC (International mésothéliome excellence center), soutenu par l’INVS et validé par le Collège Américain des Pathologistes.Aujourd’hui, l’activité de ces réseaux s’intensifie grâce au développement et au lancement il y a un mois du logiciel e@pathologie IM@EC à l'initiative du Pr GALATEAU - SALLÉ. Ce système de numérisation et de transfert des lames de tissus virtuelles permet l’échange rapide d’avis et de diagnostics entre experts. Le travail des panels nationaux et internationaux se trouve sécurisé, accéléré et optimisé : le logiciel permet d'envoyer des lames virtuelles pour une seconde lecture entre les 37 experts où qu'ils soient dans le monde. L'équipement du CHU de Caen permet ainsi de scanner 300 lames par jour et d’obtenir plusieurs avis en moins de 15 minutes (auparavant 5 mois étaient nécessaires).Ce dispositif est d’ailleurs en cours de déploiement dans les laboratoires de Basse-Normandie pour d'autres pathologies : lymphomes, sarcomes, tumeurs endocriniennes, mélanomes... et donne la possibilité pour tout patient bas-normand, quelque soit son lieu de résidence, d’accéder à une expertise.La rechercheLa synergie entre le Programme National de Surveillance du Mésothéliome (INVs), Mésopath, Mésonat et Mésopath-IM@EC (International Mesothelioma Excellence Center) permet aujourd'hui à ces réseaux de répondre conjointement à des questions de santé publique (améliorer l’estimation de l’incidence du mésothéliome et évaluer cette incidence chez la femme et le sujet jeune), de développer des activités de recherche spécifiques et ainsi d’ouvrir des perspectives nouvelles pour le diagnostic précoce et le traitement des mésothéliomes pleuraux.L’assurance pour les patients bas-normands de bénéficier au CHU de Caen d’un accès facilité au diagnostic et des avancées développés dans le cadre d’un réseau international.

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