Paralysie spastique familiale : des chercheurs français identifient le gène responsable

Une équipe de chercheurs français rapporte dans le dernier numéro de Nature Genetics le clonage du gène responsable de la forme la plus fréquente de paralysie spastique familiale autosomique dominante.

Les paralysies spastiques familiales constituent un groupe hétérogènes de maladies neurodégénératives principalement caractérisées par une spasticité bilatérale et progressive des membres inférieurs. Les patients atteints par ces affections ont en commun de présenter une dégérescences axonale touchant les extrémités distales des faisceaux corticospinaux et des colonnes médullaires postérieures.

La paralysie spastique héréditaire autosomique dominante pure, autrement dit sans autres signe clinique associé, est la forme la plus fréquente de la maladie, rendant compte de 70% à 80% des cas dans les familles atteintes. Sa prévalence varie entre à 0,9 pour 100.000 au danemark à 14 pour 100.000 en Norvège.

Quatre gènes sont responsables de cette affection, dont le gène SPG4, situé sur la bras court du chromosome 2.

C’est ce gène SPG4, localisé en 2p21-p22 et impliqué dans 40% à 50% des cas de paralysie spastique héréditaire autosomique dominante, qui vient d’être cloné par une équipe dirigée par le Pr Jean Weissenbach du Genoscope d’Evry, en collaboratioin avec des chercheurs de l’INSERM (hôpital Pitié-Salpétrière), de l’hôpital universitaire de Berne (Suisse) et du Généthon à Evry.

Même si le gène SPG4 apparaît légèrement surexprimé dans le cerveau du foetus, il est exprimé de façon ubiquitaire dans de nombreux tissus humains adultes et foetaux. Les chercheurs ignorent la raison pour laquelle une altération d’une protéine ubiquitaire conduit à une dégérescence axonale spécifique.

La séquence nucléotidique de SPG4 indique que le produit de ce gène, baptisé spastine, est une ATPase qui appartient à un groupe de protéines participant à de nombreux processus cellulaires. La comparaison de la séquence en acides aminés de la spastine avec d’autres protéines, en particulier avec un facteur nucléaire de la levure, semble indiquer que la localisation de cette protéine est probablement le noyau de la cellule.

L’ensemble de ces données laissent à penser que la spastine est une ATPase impliquée dans l’assemblage ou la fonction de complexes protéiques nucléaires, concluent les auteurs.

Source : Nature Genetics, vol.23, novembre 1999, 296-303.

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