Prise en charge des urgences main

L'Académie Nationale de Médecine avait souhaité qu'une répartition harmonieuse des services spécialisés sur tout le territoire français permette une prise en charge rapide de ces blessés: développement de centres uniquement dédiés aux urgences-mains, présence d'une astreinte permanente«mains», dans tous les services de polytraumatologie, amélioration de la coopération entre hôpitaux publics et cliniques privées.

Actuellement, il faut rappeler que, s'il existe de très nombreux chirurgiens compétents et de très nombreux services bien équipés, rares sont les centres capables d'assurer une permanence de l'accueil 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Or, des lésions graves de la main (tendineuses, vasculo verveuses, articulaires) sont souvent méconnues et traitées tardivement. Ces retards sont générateurs de séquelles fonctionnelles importantes: 25% des pensions d'accidents du travail concernent des blessés de la main.

Trente huit centres peuvent assurer sur le territoire un accueil permanent. Leur répartition est satisfaisante, avec cependant des «zones blanches»: Centre; Champagne-Ardenne; Corse; banlieue Nord Est de Paris.

L'Académie prend acte avec plaisir des résultats déjà obtenus par ce quadrillage, d'autant plus qu'une complémentarité s'est souvent développée entre le l'hôpital public et le secteur privé.

Il est cependant indispensable de le compléter par la création de nouvelles structures dans les régions insuffisamment pourvues et d'assurer leur reconnaissance officielle par l'administration.

Il faut prévoir une remise à jour régulière de cette carte, en fonction des changements possibles dans les personnes impliquées, les crédits, les organisations régionales. La Fédération Européenne des services Urgences Mains (FESUM) s'y emploie. Une reconnaissance officielle lui donnerait plus de poids.

De plus, il faut signaler qu'un enseignement spécifique de traumatologie de la main n'est pas assuré dans la totalité des centres hospitalo universitaires.

Rappelons que le résultat définitif est fonction de la précocité et de la qualité du traitement primaire. Les lésions graves doivent être prises en charge avant la 6° heure. Les lésions douteuses doivent être considérées comme graves jusqu'à preuve du contraire, c'est à dire après exploration chirurgicale. C'est pourquoi il faut insister sur l'importance du ramassage et du triage précoces. Chacun peut être amené à voir un blessé de la main sur le terrain. Il faut donc informer très largement le public et particulièrement les personnels impliqués dans l'urgence: tous les médecins généralistes, les SAMU, les pompiers, les services d'accueil de tous les hôpitaux. Il est indispensable d'inclure, dans la formation des urgentistes, des personnels de SAMU,des secouristes, un enseignement, même très court visant à les sensibiliser à ce problème.

Tous les moyens d'information peuvent être utilisés: publications dans le bulletin du Conseil National de l'ordre des médecins, insertions dans les revues à forts tirages, spots télévisés, tracts à afficher dans les salles d'attente, large diffusion du numéro de téléphone SOS mains: 0825 00 22 21.

source

Descripteur MESH : Urgences , Hôpitaux , Coopération , Hôpitaux publics , Médecine , Main , Enseignement , Médecins , Paris , Triage , Travail , Traumatologie , Téléphone , Secteur privé , Publications , Pompiers , Plaisir , Personnes , Pensions , Accidents , Médecins généralistes , Diffusion , Conseil , Accidents du travail

Pratique médicale: Les +