La transplantation rénale en France : des besoins toujours croissants

L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) correspond au stade des maladies rénales où la destruction des reins est telle que la survie est menacée à court terme.14 A ce stade, la capacité de filtration est inférieure à 15 % de la normale pour l’ensemble des reins.14 Il faut alors avoir recours à un traitement de suppléance, la greffe de rein ou la dialyse. La transplantation rénale serait le meilleur traitement pour les patients qui peuvent en bénéficier : elle apporte à la fois une meilleure qualité de vie et une plus longue espérance de vie pour les patients.3, 12. En 2014, 3 232 patients ont bénéficié d’une greffe de rein en France, soit une hausse de 36 % depuis 20051, 10.

Le nombre de patients inscrits pour une transplantation de rein est en augmentation

Le nombre de malades inscrits sur la liste d’attente en 2014 était de 15 470 (en progression de 40 % en 5 ans). Le nombre de nouveaux malades en attente de greffe de rein augmentait de 7 %4.

Pour les patients pour lesquels une greffe de donneur vivant n’est pas envisageable, l’alternative est le recours à un greffon provenant d’un donneur décédé.13

La greffe de rein permet d’éviter le recours constant aux dialyses pour les patients en insuffisance rénale chronique terminale.6 Les patients de retour en dialyse après perte de leur greffon représentaient 9 % (n=1 057) des patients ayant débuté la dialyse en 20132. Après l'échec d'une première greffe, une nouvelle transplantation peut souvent être envisagée. Ainsi, le nombre de malades inscrits pour une re-transplantation rénale en France a augmenté de 5 % en 2013, représentant 17,3 % des nouvelles inscriptions sur liste d’attente de greffe.4

Selon le Pr. Philippe Grimbert, Service de Néphrologie du CHU Henri Mondor, à Créteil, il est important « d’augmenter la durée de vie des greffons, ce qui permettra de réduire le nombre de patients candidats à une deuxième ou une troisième transplantation, et de réduire les décès, ce qui est encore plus important. Un autre élément essentiel est que l’âge des donneurs dits « marginaux » et à des receveurs dits « marginaux » et âgés. » L’augmentation de la population des patients en attente de greffe s’accompagne en effet d’un vieillissement de cette population, avec un risque cardiovasculaire plus élevé5, 11.

« Nous savons que tout le monde ne conserve pas son rein toute sa vie », observe le Pr Christophe Legendre, Service de Transplantation Adultes de l’Hôpital Necker, Paris. « Environ 20 à 25 % des patients sont regreffés à terme. » 

La transplantation rénale en France : des besoins toujours croissants

 

Optimiser la prise en charge des patients
« Les associations de patients s’engagent afin d’améliorer la qualité des soins et de la vie des personnes malades. Favoriser l’accès des patients à la greffe, lorsqu’elle est possible, est un des leviers majeurs pour y parvenir. Cela nécessite d’agir sur le parcours des patients, pour favoriser leur inscription précoce sur la liste d’attente, mais aussi de lutter plus efficacement contre la pénurie.

Du côté des stratégies de lutte contre la pénurie, la greffe à partir de donneur vivant a atteint un maximum historique de 16% en France en 2014. Cependant, nous sommes encore en retard par rapport à d’autres pays d’Europe où ce taux atteint 30, voire 40 % des greffes.
Un programme pilote de prélèvements sur des donneurs décédés dans le cadre d’une limitation ou d’un arrêt des thérapeutiques actives a également débuté en 2015. Ce type de prélèvements représente 50 % des greffons rénaux aux Pays-Bas, 45 % au Royaume-Uni ou 19 % en Belgique. Les marges de progrès restent donc importantes », observe Yvanie Caillé, directrice de l’association de patients Renaloo

 

 
Œuvrer pour une prise en charge plus précoce

Les associations de patients souhaitent également que la prise en charge soit la plus précoce possible, comme le souligne Jean-Marc Charrel, secrétaire général de la Fédération Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) : « Nous estimons qu’au stade 3 d’une IRC, la prise en charge peut permettre de ralentir l’évolution de la maladie en préservant la fonction rénale, voire la stopper et ainsi diminuer le nombre de patients qui arrivent en IRCT, avec des besoins de traitements de suppléance. La dialyse est un traitement lourd qui de plus représente un coût important. C'est pourquoi la greffe doit être le traitement de première intention pour les patients en IRCT, car elle offre une meilleure qualité de vie», estime Jean-Marc Charrel.

 

 
Ces données et échanges permettent de mieux se rendre compte du contexte en constante évolution de la transplantation rénale en France, dont les besoins médicaux demeurent encore majeurs.
Ceci permet également de mettre en avant la nécessité de continuer à collaborer, tous ensemble, pour optimiser la prise en charge des patients, la prévention et favoriser l’accès des patients en insuffisance rénale chronique terminale, à la greffe de rein.

En complément d’un programme de Recherche & Développement majeur en Immunosciences, et désirant aller toujours plus loin dans sa mission d’aider les patients à combattre les maladies graves, Bristol-Myers Squibb souhaite contribuer à améliorer la prise en charge des patients atteints par ces pathologies par un engagement au quotidien auprès des parties prenantes comme les associations de patients, les autorités de santé, et de manière plus globale, tous les acteurs du parcours de soin des patients.


A propos de Bristol-Myers Squibb
Bristol-Myers Squibb est une entreprise biopharmaceutique globale dont la mission est de découvrir, développer et mettre à disposition des médicaments innovants pour aider les patients à combattre des maladies graves.

 

 

Références :
1 - Agence de la Biomédecine – 2014, Rapport annuel de synthèse de biovigilance. Accessible : http://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/rapport_biovigilance_2014.pdf, page 6
2 - Agence de la Biomédecine – 2013 – Rapport annuel d’activité, page 6 et 7
3 - Dew MA et al, “Does transplantation produce quality of life benefits? A quantitative analysis of the literature”. Transplantation. 1997;64:1261--‐1273
4 - Agence de la Biomédecine – http://www.agence-biomedecine.fr/annexes/bilan2014/donnees/organes/06-rein/synthese.htm
5 - Note de cadrage Transplantation rénale : Accès à la liste d’attente nationale – En vue d’une recommandation de bonne pratique – HAS - Mars 2014, page 6,7
6- http://www.dondorganes.fr/070-quand-envisage-t-on-une-greffe
7 - Agence de la Biomédecine –2012, Réseau Epidémiologie Information Néphrologie Rapport Annuel 2012, page 51
8 – Dossier de presse – Agence de Biomédecine, 2014
9 - http://www.dondorganes.fr/070-quand-envisage-t-on-une-greffe
10 - http://www.dondorganes.fr/101-infographie-sur-les-chiffres-cles
11 – INSERM, http://www.inserm.fr/thematiques/sante-publique/dossiers-d-information/transplantation-d-organes
12 - Wolfe RA, Ashby VB, Milford EL et al. Comparison of mortality in all patients on dialysis, patients on dialysis awaiting transplantation, and recipients of a first cadaveric transplant. N Engl J Med 1999 ; 341 : 1725--‐30
13 - http://www.dondorganes.fr/003-l-origine-des-organes
14 - INSERM - http://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/insuffisance-renale

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