Médicaments génériques : les industriels refusent toute baisse des prix sans contrepartie

Le Gemme estime que le réservoir d’économies annuelles liées à l’augmentation des volumes de médicaments génériques est de plus de 1.5 milliard d’euros mais, pressé par les échéances comptables, les pouvoirs publics envisagent à nouveau d’imposer aux industriels de nouvelles baisses de prix alors que les volumes actuels sont toujours tout à fait insuffisants et que les économies sur le médicament générique prévues par la LFSS 2016 sont déjà assurées.

Le recours aux médicaments génériques est trop limité en France : la pénétration des génériques y est de 34 % contre 75% au Royaume-Uni et 76 % en Allemagne[1]. Tous les efforts doivent désormais être concentrés sur l’augmentation des volumes, notamment par le biais de la prescription, et non sur des mesures comptables et tarifaires qui mettent en danger les entreprises et l’emploi industriel et seront insuffisantes pour relever le défi de l’équilibre des comptes sociaux.

Sans volumes sensiblement supérieurs, il ne peut pas y avoir d’économies supplémentaires à la hauteur des enjeux. Sur ce point, Erick Roche – Président du Gemme, tient à préciser que « la faible augmentation de volumes, évoquée dans le rapport de l’IGAS qui vient d’être publié sur ce sujet, est due à part égale à des échéances de brevets qui ont permis le lancement de nouveaux médicaments génériques et à un trop faible développement des volumes des médicaments existants, là où les économies à faire sont les plus significatives ».

Un recours accru aux médicaments génériques aura un impact favorable pour la collectivité au-delà des économies qu’il générera, car plus de 50% des médicaments génériques vendus en France sont fabriqués localement et assurent plus de 12 000 emplois directs et indirects. Ainsi, toute décision visant une nouvelle baisse du prix des génériques sans augmentation de volume mettrait aussi en danger l’avenir de cette industrie en France.

Les industriels du médicament générique ont quitté la réunion du Comité de Suivi des Génériques de ce jour avec le CEPS (Comité Economique des Produits de Santé) et appellent à réunir au plus vite tous les acteurs associés : Syndicats de Pharmaciens, de grossistes, CEPS, DSS, DGS, DGCCRF, DGE, CNAM, UNOCAM et industriels afin de mettre en œuvre les solutions capables de délivrer des résultats véritablement efficaces sur le long terme.

 

A propos du GEMME :
L’association réunit 19 industriels du médicament générique et biosimilaires : les laboratoires Accord Healthcare, Arrow, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, H2 Pharma, Helm, Macors Mylan, Médis, Ranbaxy, Sandoz, Substipharm, Synerlab, Teva, Venipharm, Zentiva, et Zydus.

Le GEMME œuvre pour faire reconnaître la qualité et la sécurité des spécialités génériques et biosimilaires dispensées en France et valoriser le rôle médical, industriel et économique de ces médicaments. Le GEMME participe pleinement à la pérennisation du système de santé français.
www.medicamentsgeneriques.info

[1] Part en volume des génériques dans le marché pharmaceutique total - Statistiques de l’OCDE sur la santé 2013

Descripteur MESH : Médicaments génériques , Économies , France , Santé , Brevets , Industrie , Laboratoires , Pharmaciens , Réunion , Rôle , Rôle médical , Sécurité , Solutions , Statistiques , Syndicats

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