IA et Numérique : 80% des professionnels de santé se disent mal formés

IA et Numérique : 80% des professionnels de santé se disent mal formés À l’occasion des 16es Assises Nationales Hospitalo-Universitaires de Poitiers, l’UNESS présente ce jeudi 13 décembre les résultats de son étude sur la place du numérique dans les formations en Santé portée par toute la communauté universitaire avec le soutien de la Conférence des Doyens de médecine, de pharmacie, d’odontologie, ainsi que de la Conférence des DG de CHU, de l’ISNI et de l’ANEMF.

 

Ce Premier Observatoire ODOXA-UNESS « santé-formation-numérique » apportent de précieux enseignements d’une part sur les attentes des professionnels de santé, des étudiants et des enseignants et d’autre part sur la perception des patients en matière de formation et de gestion des compétences de leurs soignants, considérés comme piliers de la confiance et de la bonne relation de soins.

Au-delà, les résultats de cette étude traduisent l’importance de l’accessibilité et de l’attractivité de l’offre de formations aux acteurs de santé.

 

Pour 95 % des acteurs, le numérique va se développer dans le secteur de la santé dans les prochaines années

L’essor du numérique dans la formation des filières de santé constitue autant d’opportunités que de défis dans la formation « tout au long de la vie » en santé.

Une révolution du numérique et de l’IA dans la santé

Si pour trois quarts des personnes interrogées le développement du digital et de l’IA permettra de très nombreuses améliorations en matière de formation (partage accru des connaissances, facilitation des échanges entre professionnels, simplification de l’accès aux formations et de leur qualité et enfin augmentation du nombre de personnes qui en bénéficieront), la grande majorité des acteurs (95 %), indiquent que le digital et l’IA vont profondément impacter les pratiques et les liens entre les opérateurs du soin.

Parmi les premiers impacts cités par les étudiants et enseignants ainsi que les professionnels de santé, tous sont convaincus que le développement de l’IA et de la robotisation en santé va transformer les métiers de la santé (87 %) et va nécessiter de mieux former et plus souvent les acteurs de la santé (86 %).

 

La formation, un enjeu de confiance dans la relation soignant/soigné pour ¾ des personnes interrogées

Au-delà, la qualité de la formation initiale et de la formation tout au long de la vie des professionnels de Santé constitue un élément essentiel du rapport de confiance entre soignants et soignés : pour près de 3/4 des personnes interrogées, le fait de savoir que leurs soignants se forment aux dernières connaissances renforce leur confiance et leur fidélité à leur égard.

Jean-Pierre Dewitte, Président de la Conférence des Directeurs Généraux des CHU précise que

« Le numérique est aujourd’hui entré dans les usages quotidiens des hospitaliers et des patients ; la formation sur ces enjeux est indispensable ».

Mais moins de la moitié des Français (46 %) pensent que les professionnels de santé se forment régulièrement pour être « au point » sur ces dernières connaissances en santé.

 

La Formation « tout au long de la vie » demeure toutefois insuffisamment développée…

La demande d’une meilleure organisation

Alors que tous les acteurs sont persuadés d’impacts importants dans les métiers de la santé, la formation en santé « tout au long de la vie » est perçue comme insuffisamment développée.

Elle pourrait être « mieux organisée » pour 87 % d’entre eux, mais aussi plus lisible. Pour 69% des professionnels de santé, l’offre actuelle de la formation tout au long de la vie est estimée trop chère.

Un besoin de formation plus poussée

En matière de numérique, d’intelligence artificielle et de robotisation,

–     Les trois quarts (73 %) des professionnels de santé de France reconnaissent qu’ils se sentent mal formés

–    Et les formations proposées actuellement concernant les enjeux techniques et éthiques

de l’IA, de la robotique et du numérique en santé sont jugées inefficaces pour un tiers des enseignants, des professionnels de santé et étudiants ;

–    Plus de la moitié des acteurs ne savent pas ce que ces formations valent

 

Or, « Le savoir doit être plus accessible, en tout temps de son parcours d’apprentissage : la formation initiale et continue doivent former un continuum. » rappelle le Pr Olivier Palombi, et ajoute que « Chacun doit pouvoir trouver la formation qui lui convient et valoriser plus simplement sa démarche de formation. Le monde de la Santé en France s’apprête à faire un pas vers une société d’apprenante grâce au digital, convaincu de l’impact positif global d’une telle démarche. »

 

    … Et appelle à être plus étoffée, en particulier sur le numérique en santé

Tous les acteurs s’accordent donc sur le besoin de disposer d’un acteur légitime susceptible de proposer ces formations sur le numérique en santé : plus de 8 sur 10 à souhaitent pouvoir bénéficier de formation sur ces sujets — les professionnels de santé (82 %), les étudiants (82 %) et les enseignants (81 %).

« Le numérique est progressivement entré dans les hôpitaux et représente un atout considérable dans les prises en charge des patients et l’exercice des professionnels de santé, soignants, et non soignants. Leur accompagnement est devenu un enjeu crucial pour tous les professionnels et appelle à être renforcé sans plus tarder » Jean-Pierre Dewitte, Président de la Conférence des Directeurs Généraux des CHU

 

L’Université reconnue comme l’acteur de confiance et de qualité sur le numérique

Pour 90 % des soignants et 83 % de leurs patients, l’Université et ses filières de santé seraient un acteur légitime et de confiance pour proposer des formations sur ce sujet aux professionnels de santé

Le besoin de formation à l’usage du digital et de l’IA en Santé impose un nouveau positionnement des universités sur la formation tout au long de la vie.

    Sa plateforme UNESS.fr perçue comme une solution pertinente de formations de qualité en complément de la formation présentielle

 

  • Une majorité d’étudiant (66%), d’enseignants (55 %) et de professionnels de santé (61 %) pronostiquent qu’une plateforme numérique de suivi de formation permettrait une amélioration globale de la qualité des formations en santé dans notre pays
  • Parce que les enseignants (88%), étudiants (94 %) et professionnels de santé

(90 %) sont convaincus que l’évaluation continue des contenus pédagogiques par les utilisateurs, comme déjà propose par l’UNESS, constitue un gage de qualité et d’évaluation de la formation

« Il y a incontestablement une prise de conscience de tous les acteurs sur le besoin de se former aux usages et au développement du digital en Santé. » selon le Pr. Jean SIBILIA, Président de la Conférence des Doyens de médecine, et annonce « Avec l’UNESS, nous entendons prochainement développer des modules de médecine algorithmique, dès 2019 »

 

Fort des résultats du sondage, l’UNESS, acteur incontournable dans la transformation de la pédagogie à travers le numérique, poursuit sa stratégie de développement et entend porter une dynamique ouverte et décloisonnée pouvant impliquer des acteurs non académiques spécialistes du domaine.

L’UNESS proposera dès 2019 des réponses à ces attentes exprimées, non seulement en direction des autres populations de la formation initiale, mais aussi à l’échelle internationale avec son projet de lancement de sa filiale.

 

 

Recueil

– Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par internet les 27 et 28 novembre 2018.

– Enquête réalisée auprès d’un échantillon d’enseignants, d’étudiants, et de professionnels en santé interrogés par internet du 26 novembre au 5 décembre 2018.

 

Échantillon

Échantillon de 1005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Échantillon de 752 professionnels en santé

Échantillon de 978 étudiants

Échantillon de 258 enseignants

  IA et Numérique : 80% des professionnels de santé se disent mal formés

Descripteur MESH : Santé , Médecine , Pharmacie , Confiance , Étudiants , Personnes , Vie , Patients , Démarche , Internet , France , Robotique , Sexe , Soins , Temps , Universités , Perception , Conscience , Population , Hôpitaux

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