TB Alliance lance le premier essai clinique d’un nouveau médicament antituberculeux

Cet essai de phase 2, baptisé NC001 (ou Nouvelle combinaison 1), évalue deux nouveaux médicaments candidats antituberculeux, le PA-824 et la moxifloxacine, en combinaison avec la pyrazinamide, un antibiotique couramment utilisé aujourd’hui pour traiter la tuberculose. Cette combinaison devrait permettre de réduire la durée du traitement chez la quasi-totalité des patients tuberculeux et de fusionner le traitement des souches pharmacosensible et multipharmacorésistante de la tuberculose en une seule trithérapie. Il s’agit d’une avancée tout à fait remarquable pour les patients atteints de tuberculose multipharmacorésistante, qui sont actuellement contraints de prendre quotidiennement plusieurs types de médicaments, notamment par voie d’injection, sur une période allant jusqu’à deux ans. S’il fait la preuve de son efficacité, le traitement expérimental offrira une solution plus rapide, plus simple, plus sûre et plus abordable pour traiter la TB-MPR, une menace de santé émergente pour les populations de la planète. Les nouveaux composés sont tous deux développés par l’organisation à but non lucratif TB Alliance, en partenariat avec Bayer HealthCare AG dans le cas de la moxifloxacine.

  • Premier essai clinique pour évaluer des combinaisons de plusieurs nouveaux médicaments antituberculeux
  • Un même traitement médicamenteux pourrait être en mesure de traiter les souches pharmacosensible (TB-PS) et multipharmacorésistante (TB-MPR) de la tuberculose
  • De telles multithérapies pourraient révolutionner le traitement de la TB-MPR, réduisant sa durée d’un maximum de deux ans à moins de six mois
  • Un nouveau concept de développement de médicaments devrait permettre aux patients d’accéder beaucoup plus rapidement aux nouveaux traitements

A la veille de la 41e Conférence mondiale de l’Union, l’Alliance contre la tuberculose (TB Alliance) annonce le lancement du premier essai clinique destiné à évaluer un traitement antituberculeux innovant issu d’un nouveau concept de développement qui devrait permettre aux patients d’accéder plus rapidement aux nouveaux traitements. Basée sur des données pré-cliniques, cette trithérapie novatrice serait capable de traiter les souches pharmacosensible (TB-PS) et multipharmacorésistante (TB-MPR) de la tuberculose, mais aussi d’infléchir la progression de la pandémie dans le monde grâce à des traitements plus simples et plus courts.

Cet essai de phase 2, baptisé NC001 (ou Nouvelle combinaison 1), évalue deux nouveaux médicaments candidats antituberculeux, le PA-824 et la moxifloxacine, en combinaison avec la pyrazinamide, un antibiotique couramment utilisé aujourd’hui pour traiter la tuberculose. Cette combinaison devrait permettre de réduire la durée du traitement chez la quasi-totalité des patients tuberculeux et de fusionner le traitement des souches pharmacosensible et multipharmacorésistante de la tuberculose en une seule trithérapie. Il s’agit d’une avancée tout à fait remarquable pour les patients atteints de tuberculose multipharmacorésistante, qui sont actuellement contraints de prendre quotidiennement plusieurs types de médicaments, notamment par voie d’injection, sur une période allant jusqu’à deux ans. S’il fait la preuve de son efficacité, le traitement expérimental offrira une solution plus rapide, plus simple, plus sûre et plus abordable pour traiter la TB-MPR, une menace de santé émergente pour les populations de la planète. Les nouveaux composés sont tous deux développés par l’organisation à but non lucratif TB Alliance, en partenariat avec Bayer HealthCare AG dans le cas de la moxifloxacine.

« Un nouveau médicament isolé ne suffira pas à éradiquer la tuberculose, nous avons besoin de traitements médicamenteux totalement nouveaux », indique Mel Spigelman, docteur en médecine et Président-directeur général de TB Alliance. « La perspective d’un traitement unique capable de soigner à la fois les souches pharmacosensible et multipharmacorésistante de la tuberculose constitue un progrès extraordinaire pour le traitement des patients aux quatre coins du globe et un gigantesque pas en avant vers la simplification de l’administration des traitements antituberculeux dans le monde. »

Le traitement de la tuberculose active fait intervenir une combinaison de médicaments afin de prévenir la pharmacorésistance. Jusqu’à présent, les chercheurs n’évaluaient qu’un médicament nouveau à la fois en réalisant une série d’essais cliniques longs et coûteux, si bien qu’il aurait fallu des décennies pour mettre au point une multithérapie totalement nouvelle. Le nouveau concept de développement permet de tester, en les combinant, des médicaments antituberculeux qui n’étaient pas homologués auparavant, dans le but de proposer des traitements réellement innovants dans des délais beaucoup plus brefs.

L’initiative Critical Path to TB Drug Regimens (www.CPTRInitiative.org), créée pour relever les différents défis, notamment réglementaires, associés au développement des médicaments antituberculeux, est le fer de lance de ce concept de recherche. Elle a été mise en place en mars 2010 par la Fondation Bill & Melinda Gates, le Critical Path Institute et TB Alliance. Une dizaine de sociétés pharmaceutiques, des organisations issues de la société civile, l’EDCTP (European and Developing Countries Clinical Trials Partnership) et diverses autres parties prenantes ont adhéré aux principes directeurs de cette initiative, qui bénéficie en outre du soutien de la Food and Drug Administration nord-américaine, de divers autres organismes réglementaires et de l’Organisation mondiale de la santé.

Soixante-huit personnes participent à l’essai dans deux centres situés en Afrique du Sud. Chacune d’entre elles reçoit deux semaines de traitement et fait l’objet d’un suivi de trois mois pour évaluer l’efficacité, l’innocuité et la tolérabilité des traitements. L’essai NC001, qui porte sur l’activité bactéricide précoce des molécules en question, bénéficie du soutien financier de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, de la Fondation Bill & Melinda Gates et du ministère du Royaume-Uni pour le Développement international.

La planète a impérativement besoin de nouveaux traitements antituberculeux plus efficaces pour faire face à l’expansion de la pandémie, qui tue chaque année près de deux millions de personnes. Cela fait près de 50 ans qu’aucun nouveau médicament antituberculeux n’a été mis au point et, jusqu’à la dernière décennie, aucun médicament candidat antituberculeux n’était étudié. Grâce au renforcement des investissements consacrés à la R&D sur la tuberculose, neuf composés prometteurs issus de six groupes d’antibiotiques sont aujourd’hui à l’étude, si bien qu’il devient possible d’évaluer des combinaisons de nouveaux médicaments antituberculeux.

« Pour atteindre les objectifs de lutte contre la tuberculose définis dans le plan mondial Halte à la tuberculose 2011-2015 et, à terme, éradiquer cette maladie, nous avons absolument besoin de nouveaux médicaments puissants pour lutter contre la tuberculose et la tuberculose multipharmacorésistante », explique Mario Raviglione, docteur en médecine et directeur du plan Halte à la tuberculose de l’Organisation mondiale de la santé. « Il est extrêmement encourageant de constater qu’un nombre croissant de médicaments candidats susceptibles de révolutionner le traitement de la tuberculose sont à l’étude, mais aussi que des promoteurs très impliqués avancent à grands pas vers de nouveaux traitements. »

L’essai NC001 évalue aussi d’autres bithérapies (TMC207/pyrazinamide et PA-824/pyrazinamide), sur lesquelles pourraient se fonder les futurs traitements. Ce concept de développement de traitements pourrait s’imposer comme une nouvelle référence incontournable dans le domaine de la recherche sur la tuberculose et constituer une source d’inspiration pour d’autres maladies traitées par multithérapie comme le cancer, l’hépatite C et le paludisme. Toutefois, un financement vital reste à trouver pour que les nouveaux traitements antituberculeux puissent atteindre les dernières phases des essais cliniques.

« Nous avons un besoin urgent de financements supplémentaires et d’approches créatives pour freiner la pandémie mondiale », souligne Joanne Carter, directrice exécutive de RESULTS Educational Fund (fonds pour l’éducation RESULTS). « Il est tout à fait indispensable de soutenir la R&D sur les nouveaux traitements antituberculeux afin de limiter l’incidence de la maladie et de favoriser l’éradication de l’une des premières causes sanitaires de la pauvreté chronique. »

A propos de la Global Alliance for TB Drug Development

L’Alliance contre la tuberculose (TB Alliance) est une organisation à but non lucratif qui œuvre dans le but de trouver des traitements médicamenteux plus rapides d’action et plus abordables pour lutter contre la tuberculose. Au travers de l’innovation scientifique et aux côtés de nos partenaires aux quatre coins de la planète, nous souhaitons assurer un accès équitable à des traitements de la tuberculose plus rapides et plus efficaces afin de faire progresser la santé et la prospérité dans le monde. TB Alliance est financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas (DGIS), le ministère du Royaume-Uni pour le Développement international (DFID), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et la Food and Drug Administration (FDA) nord-américaine. Pour en savoir plus sur le développement des médicaments antituberculeux et sur TB Alliance, veuillez consulter le site Internet www.tballiance.org.

A propos de la tuberculose

La tuberculose tue chaque année près de deux millions de personnes dans le monde, soit une personne toutes les 20 secondes. Elle constitue la troisième cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer dans les pays en voie de développement et la première cause de décès chez les personnes touchées par le VIH/SIDA. Le traitement actuel de la tuberculose est long et complexe si bien que de nombreux patients ne peuvent pas le mener à terme, ce qui accroît la pharmacorésistance de la maladie et fait planer une nouvelle menace sanitaire sur la planète. Plus d’un demi-million de cas de tuberculose pharmacorésistante se déclarent chaque année. Si l’on n’inverse pas cette tendance, cette pharmacorésistance pourrait aboutir à de futures épidémies de tuberculose impossibles à traiter.

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