Epidémiologie de l’infection et des états septiques en réanimation : résultats d’une étude de cohorte internationale

Depuis 1992 les études épidémiologiques ou les essais thérapeutiques portant sur les infections graves les classent en états septiques simple, sévère ou avec choc et nécessitent une documentation microbiologique souvent absente.Nous avons donc entrepris une étude épidémiologique de l’infection proprement dite qu’elle soit cliniquement ou microbiologiquement documentée, qu’elle s’accompagne ou non d’ un état septique.



Cette étude internationale concernait tous les patients admis dans 28 unités de réanimation de 8 pays entre mai 1997 et mai 1998, suivis jusqu’à leur sortie de l’hôpital. Un total de 14.364 patients ont été étudiés, 6.011 restant moins de 24 heures et 8.353 plus de 24 heures.

Au total 3.034 épisodes infectieux ont été enregistrés à l’admission (incidence 21,1 %). Chez les patients restant plus de 24 heures, 1581 épisodes infectieux ont été enregistrés pendant le séjour (18,9 %) incluant 713 patients (45 %) qui avaient déjà une première infection à l’entrée. Le taux d’infection varie selon les unités de 1,5 % à 66,5 %. Les infections respiratoires, digestives, urinaires et les hémocultures positives « primaires » constituaient 80 % des sites. Les infections acquises à l’hôpital (avant l’admission en réanimation) et acquises en réanimation étaient plus souvent documentées que les infections communautaires (71 % et 86 % respectivement, versus 55 %).

Environ 28 % des infections étaient associées à un état septique simple, 24 % à un état septique sévère et 30 % à un choc septique, 18 % n’avaient pas de signe de sepsis. La mortalité hospitalière variait de 16,9 % chez les malades non infectés à 53 %, chez les patients ayant une double infection (à l’admission, puis pendant l’hospitalisation en réanimation). Si la mortalité hospitalière dans chacun des 3 états septiques augmente avec la gravité (20 % pour les états septiques simples ou absents, 40 % pour les états septiques sévères et 60 % pour les chocs septiques), elle dépend également de l’origine de l’infection, communautaire ou nosocomiale.

L’incidence des infections en réanimation demeure très élevée, quoique les taux varient selon les unités et le type de patients. La mortalité dépend non seulement de la gravité de l’état septique mais des caractéristiques de l’infection.

Jean-Roger LE GALL membre correspondant de l’Académie nationale de médecine – Hôpital Saint-Louis – Paris, Corinne ALBERTI, Christian BRUN BUISSON

 

 

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Cette étude internationale concernait tous les patients admis dans 28 unités de réanimation de 8 pays entre mai 1997 et mai 1998, suivis jusqu’à leur sortie de l’hôpital. Un total de 14.364 patients ont été étudiés, 6.011 restant moins de 24 heures et 8.353 plus de 24 heures.

Au total 3.034 épisodes infectieux ont été enregistrés à l’admission (incidence 21,1 %). Chez les patients restant plus de 24 heures, 1581 épisodes infectieux ont été enregistrés pendant le séjour (18,9 %) incluant 713 patients (45 %) qui avaient déjà une première infection à l’entrée. Le taux d’infection varie selon les unités de 1,5 % à 66,5 %. Les infections respiratoires, digestives, urinaires et les hémocultures positives « primaires » constituaient 80 % des sites. Les infections acquises à l’hôpital (avant l’admission en réanimation) et acquises en réanimation étaient plus souvent documentées que les infections communautaires (71 % et 86 % respectivement, versus 55 %).

Environ 28 % des infections étaient associées à un état septique simple, 24 % à un état septique sévère et 30 % à un choc septique, 18 % n’avaient pas de signe de sepsis. La mortalité hospitalière variait de 16,9 % chez les malades non infectés à 53 %, chez les patients ayant une double infection (à l’admission, puis pendant l’hospitalisation en réanimation). Si la mortalité hospitalière dans chacun des 3 états septiques augmente avec la gravité (20 % pour les états septiques simples ou absents, 40 % pour les états septiques sévères et 60 % pour les chocs septiques), elle dépend également de l’origine de l’infection, communautaire ou nosocomiale.

L’incidence des infections en réanimation demeure très élevée, quoique les taux varient selon les unités et le type de patients. La mortalité dépend non seulement de la gravité de l’état septique mais des caractéristiques de l’infection.

Jean-Roger LE GALL membre correspondant de l’Académie nationale de médecine – Hôpital Saint-Louis – Paris, Corinne ALBERTI, Christian BRUN BUISSON

 

 

Descripteur MESH : Réanimation , Choc , Patients , Documentation , Essais , Études épidémiologiques , Mortalité , Infection , Mortalité hospitalière , Choc septique , Incidence , Infections communautaires , Médecine , Paris

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