Une étude confirme les effets biomécaniques de l’acupuncture

C’est la première fois qu’une preuve scientifique est apportée sur l’effet biomécanique de la pratique de l’acupuncture, selon les chercheurs de l’université de Vermont qui ont entrepris cette étude ayant duré deux ans. A l’aide d’un appareil de mesure relié à l’aiguille d’acupuncture, les chercheurs ont trouvé que l’intensité des forces pour retirer les aiguilles étaient augmentées selon la façon dont on manipulait l’aiguille après son introduction.

Cette étude, qui paraîtra dans le numéro de décembre de la revue Journal of Applied Physiology, a comporté 60 volontaires sur une période de deux ans.

«La majorité du scepticisme concernant l’acupuncture vient du fait que cette pratique n’est pas considérée dans les pays occidentaux comme étant une technique thérapeutique à part entière», a commenté Helene Langevin, professeur assistant de neurologie et ayant une licence d’acupuncture.

«La clé de ses effets», explique-t-elle, «n’est pas l’introduction de l’aiguille, mais sa manipulation»

Durant une séance d’acupuncture, chaque aiguille est manipulée de façon à établir une réponse appelée ‘de qi’ qui caractérise l’effet provoqué par l’orientation donnée à l’aiguille.

Les mesures effectuées durant les enregistrements des tensions exercées lors des manipulations des aiguilles d’acupuncture, ont montré par exemple qu’il fallait une augmentation de force de 167% pour retirer une aiguille si celle-ci avait subi une rotation dans un sens après son introduction par rapport à la force nécessaire sans rotation préalable.

De même, les résultats ont montré que la force de retrait est augmentée de 53% si l’aiguille subit une rotation d’avant en arrière.

«Nous savons maintenant que la manipulation des aiguilles a un effet biomécanique mesurable, a dit Langevin. «Cet effet a même été augmenté au niveau des points d’acupuncture», a-t-elle ajouté.

«Notre hypothèse de travail est désormais orientée vers un travail du tissu conjonctif qui s’agripperait à l’aiguille. Nous pensons que l’aiguille entre en contact avec plus de tissu conjonctif au niveau des points d’acupuncture», a poursuivi le docteur Langevin.

Source : University of Vermont 19 novembre 2001.

Descripteur MESH : Médecine , Aiguilles , Biomécanique , Vermont , Rotation , Tissu conjonctif , Travail , Enregistrements , Neurologie , Savons , Thérapeutique

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