Relations entre folates, stabilité génétique et cancer de la vessie

Selon une étude épidémiologique américaine, le risque de développer un cancer de la vessie serait augmenté d’un facteur trois chez les personnes possédant à la fois une susceptibilité accrue à l’instabilité génétique et qui en plus ne mangent pas assez de folates.

« Les folates sont, on le sait, importants dans la synthèse de l’ADN et dans sa réparation», a commenté Matthew Schabath, chercheur épidémiologiste au Anderson cancer Center (Université du Texas, EU).

Lors de cette étude, 272 patients atteints d’un cancer de la vessie ont été comparés à un groupe contrôle de 257 volontaires sains, quant à leurs régimes alimentaires (questionnaire détaillé) et à leurs susceptibilités génétiques (analyse des variants de quatre gènes de réparation de l’ADN et mesure de l’instabilité de l’ADN à différents carcinogènes).

«Une bonne prévention serait une exposition minimum aux agents endommageant l’ADN, comme le tabac, et également manger des aliments riches en folates et en acide folique, comme les fruits, les légumes et les céréales, ou bien de supplémenter son régime en acide folique, pour réduire leurs (eg les personnes à risque) risques de cancer de la vessie », a conclu le chercheur.

Source: Proceedings for the 2003 Annual Meeting of the American Association for Cancer Research 8 avril 2003, Toronto, Canada.

Pierre INIGUEZ