SRAS : le test de dépistage en retard

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la mise au point d’un test de dépistage commercial du SRAS est plus longue que prévue. Une partie du problème vient du caractère inhabituel de l’infection.

Dans la plupart des infections virales, les quantités les plus importantes de virus sont produites dans la phase initiale de la maladie, c’est à dire dans les premiers jours après l’apparition des symptômes.

Cependant, le virus du SRAS semble opérer sur un mode différent puisque les quantités maximales de virus sont détectées environ 10 jours après l’apparition des symptômes. Dans les premiers jours, les quantités de virus détectables dans les prélèvements respiratoires et les selles sont faibles. Cette évolution de l’infection nécessite un test de dépistage très sensible.

Dans son dernier bulletin épidémiologique, l’OMS fait savoir qu’un tel test n’est pas encore disponible. L’identification des patients infectés et susceptibles de transmettre l’infection dans sa phase précoce est donc rendue délicate. Les tests de détection du virus ou de son génome manquent de sensibilité sur les premiers jours de l’infection et les tests d’anticorps ne sont réellement efficaces que 10 jours après l’installation des symptômes.

En collaboration avec divers centres de recherches publics et privés internationaux, l’OMS a pris différentes mesures pour accélérer le développement d’un test précoce fiable. Une banque de prélèvements cliniques a notamment été créée.

Pour la surveillance des infections, l’OMS recommande toujours un diagnostic basé sur la présentation clinique, des radiographies thoraciques et d’éventuels contacts avec des personnes infectées.

Source : OMS

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