Le vin rouge empêche l’activation du ‘Nuclear Factor-B’ dans les PBMC de volontaires sains au cours de la lipémie post-prandiale

Une étude espagnole publiée dans le dernier numéro de la revue Circulation montre que la consommation de vin rouge empêche l’activation du facteur de transcription nucléaire ‘Nuclear Factor-B’ (NF-B) dans les PBMC (cellules mononucléées du sang périphérique) de volontaires sains au cours de la lipémie physiologique qui suit un repas normal.

Dirigés par l’équipe du Pr Jesús Egido de la Fondation Jiménez Díaz de Madrid, ces travaux font état d’un nouveau mécanisme potentiel susceptible d’expliquer les effets bénéfiques de la consommation de vin rouge en termes de mortalité cardio-vasculaire.

Comme le rappellent les auteurs, des études épidémiologiques ont montré l’efet bénéfique du vin rouge pour réduire la mortalité globale et cardio-vasculaire. Ceci est généralement attribué aux propriétés antioxydantes du vin. Du fait que les monocytes/macrophages et que le NF-B soient impliqués dans la pathogénèse des lésions athéromateuses, les auteurs ont cherché à évaluer l’impact de la consommation de vin rouge sur l’activation de ce facteur de transcription dans les PMBC.

16 volontaires ont participé à cette étude qui comprenait 3 phases (dose modérée, faible et pas de vin) après un petit-déjeuner riche en graisses.

Le profil lipidique et l’activation du NF-B (electrophoretic mobility shift assay) ont été étudiés sur les échantillons sanguins recueillis avant et après 3, 6 et 9 heures après consommation de vin.

Par ailleurs, les cellules mononucléées ont été incubées avec des VLDL en présence d’anti-oxydants (quercétine et tocopherol succinate) contenus dans le vin rouge afin d’étudier leurs effets sur l’activation de NF-B.

Les sujets qui avaient pris un petit-déjeuner enrichi en graisses avaient une activation de NF-B dans les PBMC, coïncidant avec une augmentation des triglycérides totaux et des chylomicrons.

La consommation de vin a empêché cette activation de NF-B bien qu’elle induisait une certaine augmentation des lipides sériques, en particulier des VLDL (qui n’augmentaient après ingestion de graisses seules).

En revanche, la consommation de vodka n’a pas eu d’impact sur l’activation de NF-B lors de la lipémie post-prandiale.

Les auteurs précisent que, dans les cellules mononucléées en culture, le VLDL humain isolé provoque une activation dose-dépendante de NF-B, qui ne s’observe pas en présence des anti-oxydants du vin rouge (quercétine et tocopherol).

Source : Circulation. 2000;102:1020.

Descripteur MESH : Vin , Cellules , Repas , Sang , Déjeuner , Mortalité , Oxydants , Quercétine , Études épidémiologiques , Lipides

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