Expérimentation de l’accès direct à la kinésithérapie : la FFMKR est dans les starting-blocks

 Expérimentation de l’accès direct à la kinésithérapie : la FFMKR est dans les starting-blocks La Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) a exprimé son soutien aux récentes déclarations du Premier ministre, Gabriel Attal, concernant le lancement d'une vaste expérimentation sur l'accès direct aux soins de kinésithérapie. Cette expérimentation, qui concernera un département par région pour un total de 13 départements, vient renforcer une initiative prévue par la loi « Rist 2 » du 20 mai 2023, déjà en attente de mise en application.

La FFMKR a fait part de ses réserves quant aux modalités initialement proposées pour cette expérimentation, jugées restrictives. La limitation de l'accès direct à huit séances par an, sans fondement scientifique, ainsi que le choix des départements, ont été des points de contention. La mobilisation de la fédération auprès des acteurs concernés semble toutefois avoir porté ses fruits, avec une écoute attentive de la part du gouvernement.

L'autonomie accrue des kinésithérapeutes est perçue comme un pivot essentiel pour le système de santé, face aux défis démographiques et financiers actuels. L'expérience internationale souligne les bénéfices de l'accès direct : réduction des passages aux urgences, des prescriptions inutiles et des délais de prise en charge. Ce modèle promet également une alternative crédible face à la montée des pratiques non scientifiques.

"Dans un contexte de vieillissement de la population, d’explosion des maladies chroniques, d’épidémie de sédentarité et de fortes tensions financières sur le système de santé, nous n’avons plus les moyens de nous passer de l’expertise des 100.000 kinésithérapeutes, mobilisés sur le terrain et formés pour cette réorganisation du parcours de santé et l’indispensable multiplication des portes d’entrée dans le système de soins... Cette évolution est en outre indispensable afin de lutter contre le recours croissant aux « pratiques alternatives », qui ne sont fondées sur aucune preuve scientifique, donnent souvent lieu à des dérives et bénéficient d’un effet de mode sur fond de difficulté d’accès aux véritables soins." FFMKR


La FFMKR se dit prête à passer à l'action et appelle à une application rapide et ambitieuse des textes réglementaires. L'attente est également forte concernant la possibilité pour les kinésithérapeutes de prescrire certains médicaments, un changement qui renforcerait l'efficacité de l'accès direct aux soins. Les professionnels de la kinésithérapie attendent désormais des actes concrets suivant les promesses du Premier ministre, marquées par un engagement en faveur de l'accessibilité aux soins.

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