Sclérose en plaques : l'activation des lymphocytes T subit des variations saisonnières

Une nouvelle étude vient de confirmer l'existence de variations du niveau d'activation des lymphocytes T en fonction de la saison. Un pic maximum d'activation apparaît à l'automne. En revanche, il n'est pas certain que ces variations soient corrélées à la progression de la sclérose en plaques (SEP). En effet, les auteurs de cette étude ont montré qu'il n'y avait pas de variation significative du nombre de lésions actives détectées par IRM en fonction des saisons.

"Il est clair que les lymphocytes T activés joue un rôle important dans l'activité de la sclérose en plaques. Néanmoins, la cause déclenchante est très mal connue", explique le Dr Joep Killestein (VU Medical Center, Amsterdam) qui a encadré ces travaux. Selon lui, il n'est pas non plus exclu que les variations observées en fonction des saisons soient le reflet d'infections virales plus fréquentes à certaines périodes de l'année.

Dans un article publié aujourd'hui dans la revue Neurology, Killestein et ses collaborateurs rappellent que des résultats récents semblaient indiquer l'existence de variation dans la production de d'interféron-γ (IFN-γ) et dans l'activité des lésions de la SEP.

Ce groupe a cherché à confirmer ces résultats sur une série de 28 patients avec une forme rémittente ou progressive secondaire de SEP. Des prélèvements sanguins ont été régulièrement effectués durant les 18 mois de suivi et ont été complétés par des IRM dans le but de visualiser l'évolution des lésions.

Les auteurs ont confirmé chez ces patients l'existence d'une variation significative de l'activation des lymphocytes T selon la saison d'après leur capacité à produire du TNF-α et de l'IFN-γ.

"Bien que des fluctuations très claires aient été observées, aucune variation saisonnière significative n'a pu être détectée par IRM dans le nombre de lésions actives ni dans le nombre de patients en phase de poussée", selon Killestein.

En d'autres termes, tandis que les lymphocytes T semblaient plus activés au cours des mois d'automne, il n'y avait pas de modification discernable dans les lésions cérébrales imputables à la SEP.

Ces résultats évoquent néanmoins un rôle de l'environnement dans l'activation des lymphocytes T. L'impact de cette activation saisonnière sur la progression de la maladie reste toutefois à préciser.

Source : Neurology 2002;58:1077-80. American Academy of Neurology.

SR

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