Covid-19 : les soignants positifs ne seront plus maintenus en poste à l’hôpital

Covid-19 : les soignants positifs ne seront plus maintenus en poste à l’hôpital Alors que jusqu’à présent les soignants hospitaliers étaient les seuls salariés à pouvoir continuer à travailler tout en étant positifs à une infection du coronavirus SARS CoV 2, dorénavant ils devront être placés en isolement sans exception.

La fin d’une mesure dérogatoire au triptyque « tester, tracer, isoler »

Le 16 février 2021, la direction générale de la Santé a actualisé ses règles d’éviction du personnel en milieu de soins par la publication d’un message DGS URGENT. Jusqu’alors, les établissements pouvaient maintenir en poste de façon dégradée des personnels soignants COVID + dans la mesure où ils étaient asymptomatiques et non remplaçables et que des précautions d’hygiène renforcées étaient prises à leur endroit. Désormais, la règle suivante ne pourra souffrir d’aucune dérogation.

« En cas de découverte chez un professionnel asymptomatique d’un prélèvement nasopharyngé positif (RT-PCR), prévoir une éviction de 7 jours après la RT-PCR et le respect des mesures barrières renforcées pendant les 7 jours suivants. »

Dans quelles conditions mettre fin aux mesures d’isolement du personnel soignant ?

La DGS précise dans son message les conditions cumulatives nécessaires à la levée des mesures d’isolement

- Au plus tôt au 8e jour à partir du début des symptômes ou de la date du test positif pour les personnels asymptomatiques ; pour les personnels à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2 et pour les personnes infectées par les variantes d’intérêt 20 h/501Y.V2 (dite « sud-africaine ») et 20J/501Y.V3 (dite « brésilienne »), cette durée est portée à 10 jours ;

- ET à l’issue d’une période d’apyrexie d’au moins 48 heures (température rectale inférieure à 37,8 °C mesurée avec un thermomètre, deux fois par jour, et en l’absence de toute prise d’antipyrétique depuis au moins 12 heures) ;

- ET au moins 48 heures après la disparition d’une éventuelle dyspnée (fréquence respiratoire inférieure à 22/mn au repos) ;

Cette modification règlementaire fait suite à la publication d’un avis du Haut Conseil de la Santé Publique publié le 28 janvier dernier. Le HCSP recommande par ailleurs que ces mesures d’éviction soient également appliquées en médecine de ville et pour le secteur du soin à domicile.

Les cas contacts pourront continuer à travailler à l’hôpital

Afin de ne pas perturber l’organisation des soins à l’hôpital, la DGS laisse la possibilité aux établissements de maintenir en poste les cas contacts sauf si le salarié devient symptomatique et si des doutes existent sur la capacité du personnel à respecter les mesures barrières.

« Le professionnel contact à risque, mais maintenu en poste doit :

- Pratiquer une auto-surveillance de ses symptômes et alerter les services de médecine du travail et de maladies infectieuses en cas d’apparition de symptôme évocateur pour la réalisation d’un prélèvement nasopharyngé à la recherche du SARS-CoV-2. Dans l’attente du résultat, il doit être mis en éviction, sauf situation exceptionnelle ;

- Bénéficier d’un prélèvement nasopharyngé systématique entre J5 et J7 du dernier contact (et au maximum à 7 jours de la date du premier contact si celui-ci a persisté plusieurs jours), même s’il est asymptomatique, pour les professionnels contacts de personnes non porteuses d’une variante 20 h/501Y.V2 ou 20J/501Y.V3 

Descripteur MESH : Coronavirus , Infection , Médecine , Santé , Personnes , Soins , Risque , Température , Recherche , Conseil , Santé publique , Médecine du travail , Repos , Travail , Fréquence respiratoire , Dyspnée , Services de médecine du travail

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