De nouvelles données suggèrent que les docteurs ne prennent parfois pas en considération les symptômes de la dépression qui sont importants pour les patients, telle que la douleur et l'anxiété

VIENNE, Autriche, October 16 /PRNewswire/ -- Les docteurs et les patients souffrant de dépression jugent différemment la gravité et l'amélioration des symptômes suite à une pharmacothérapie, selon des données présentées aujourd'hui à l'occasion d'une importante conférence de neuropsychopharmacologie à Vienne, en Autriche. Les données suggèrent que les docteurs ne prennent parfois pas en considération les symptômes qui sont importants aux yeux de leurs patients, tels que la douleur et l'anxiété(1).

Les résultats se basent sur l'analyse post-hoc d'une étude européenne en double aveugle, contrôlée par placebo et menée dans plusieurs centres chez des adultes souffrant de troubles dépressifs majeurs (TDM) et de douleurs non spécifiques (n = 327). Cette analyse visait à comparer la façon dont les patients et les docteurs estiment la gravité globale de la pathologie au niveau de référence et au niveau de l'amélioration des symptômes au cours d'un traitement à court terme d'une dépression majeure, quel que soit le groupe de traitement(1). Les résultats ont montré que les docteurs traitant ces patients prennent uniquement en considération les symptômes de dépression évalués par le médecin (selon l'échelle d'évaluation de la dépression de Montgomery-Asberg, ou MADRS) lors de l'évaluation de l'état initial du patient et de son amélioration. En revanche, les patients prennent également en considération la douleur et l'anxiété lorsqu'ils jugent de leur propre amélioration(1).

« Les résultats précédents suggéraient que le traitement des symptômes émotionnels et physiques de la dépression offre aux patients les meilleures chances de rémission », a indiqué le professeur Koen Demyttenaere, du service de psychiatrie de l'hôpital universitaire Gasthuisberg de Louvain (Belgique), auteur principal de cette étude. « Ces résultats qualitatifs mettent en exergue le fait que les docteurs doivent également prendre en considération une importante gamme de symptômes, notamment la douleur et l'anxiété, lors du traitement des patients souffrant de troubles dépressifs majeurs et de douleurs associées. »

Résultats de l'étude

Les deux principales conclusions de cette nouvelle analyse sont les suivantes :

En outre, au cours de cette étude, la similarité entre l'amélioration de la pathologie évaluée par le patient (PGI-I) et l'amélioration de la pathologie évaluée par le médecin (CGI-I) a été étudiée au moyen d'une statistique descriptive et d'un modèle de prédiction. Dans 44,7 % des cas, il existait un écart entre les évaluations de l'amélioration. Dans les cas présentant un écart, les docteurs indiquaient d'habitude une amélioration moyenne plus élevée que ne le faisaient les patients (36,3 % contre 8,4 %), quel que soit le traitement. Une baisse moindre de la gravité de la dépression évaluée par MADRS, de l'interférence de la douleur par rapport à d'autres personnes et de la sensibilité interpersonnelle permettait de prédire fortement un écart plus réduit entre l'amélioration évaluée par le patient et celle évaluée par le docteur. Une baisse moindre de la gravité de la douleur (IBD) et de la dépression (SCL-90-R) évaluées par le patient permettait de prédire fortement un écart plus élevé entre l'amélioration évaluée par le patient et celle évaluée par le médecin, le médecin évaluant l'amélioration comme plus élevée.

Ces résultats fournissent des données sur l'importance relative des différents symptômes de la dépression selon la perspective du patient et sur le fait qu'il faut voir plus loin que les symptômes dépressifs de base lors du traitement de patients souffrant de dépression.

Notes à l'intention des journalistes :

Données dérivées d'une étude en double aveugle, contrôlée par placebo, multicentrique, conduite en Belgique, Finlande, France, Allemagne et Slovaquie chez des patients externes âgés de 18 ans ou plus, présentant des troubles dépressifs majeurs (gravité de la pathologie de référence supérieure ou égale à 20 sur l'échelle d'évaluation de la dépression de Montgomery-Asberg [MADRS] et échelle de gravité de l'impression clinique globale [CGI-S] supérieure ou égale à 4) et une douleur modérée non attribuable à un syndrome de douleur organique diagnostiqué (score du questionnaire court de l'Inventaire bref de la douleur [IBD-QC] supérieur ou égal à 3). On a demandé aux médecins d'évaluer la gravité de la dépression à l'aide de MADRS, de CGI-S et de CGI-I. On a demandé aux patients d'évaluer la douleur à l'aide d'IBD-QC, la symptomatologie psychologique (y compris la dépression) avec le questionnaire SCL-90-R et l'amélioration globale après pharmacothérapie avec le PGI-I. En utilisant un seuil de 5 %, des régressions multidimensionnelles ont été effectuées en tant qu'analyses post-hoc afin d'identifier les éléments de prévision de l'évaluation de la pathologie au niveau de référence et à la fin de l'étude (LOCF). L'étude a été parrainée par Eli Lilly and Company et Boehringer Ingelheim GmbH.

A propos de la dépression

Les troubles dépressifs majeurs (TDM) affectent environ 121 millions de personnes dans le monde(2). L'Organisation mondiale de la Santé estime que la dépression sera la cause la plus importante d'invalidité dans les pays développés d'ici 2020, se classant seconde après la cardiopathie ischémique au niveau mondial(3). Elle peut survenir chez toute personne de tout âge, race ou ethnicité ; cependant, la probabilité de dépression est deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes(4). Bien qu'il s'agisse d'un des troubles psychiatriques les plus fréquents au niveau de la médecine familiale(5)(6), elle est souvent sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée(2)(7). Il en est peut-être ainsi parce que les personnes souffrant de dépression présentent souvent des symptômes physiques plutôt que des affections émotionnelles ; dans une étude à grande échelle, 69 % des patients souffrant de TDM ont signalé que les symptômes physiques étaient la raison de leur visite chez le docteur(8).

L'élimination complète des symptômes, ou la rémission, est l'objectif principal du traitement antidépressif. Le traitement de l'ensemble de la gamme des symptômes émotionnels et physiques jusqu'à rémission permet de réduire fortement les risques de rechute du patient(9).

Eli Lilly and Company et Boehringer Ingelheim

En novembre 2002, Eli Lilly and Company et Boehringer Ingelheim ont signé un accord à long terme pour la mise au point et la commercialisation conjointes du chlorhydrate de duloxétine. Ce partenariat couvre pratiquement tous les pays du monde. Aux États-Unis et au Japon, la collaboration exclut les indications en neurosciences.

A propos d'Eli Lilly and Company

Lilly est une entreprise tournée vers l'innovation qui développe un portefeuille croissant de produits pharmaceutiques d'avant-garde en appliquant les techniques de recherche les plus récentes et en s'appuyant sur un réseau mondial de laboratoires et sur des alliances avec des organisations scientifiques de premier plan. Lilly, dont le siège social se trouve à Indianapolis (Indiana), répond par les médicaments et l'information à certains des besoins médicaux les plus pressants au monde.

A propos de Boehringer Ingelheim

Le groupe Boehringer Ingelheim fait partie des vingt premières entreprises pharmaceutiques au monde. L'entreprise, dont le siège se trouve à Ingelheim (Allemagne), exploite 137 filiales implantées dans 47 pays du monde et compte plus de 38 400 employés. Depuis sa création en 1885, l'entreprise familiale se consacre à la recherche, au développement, à la fabrication et à la commercialisation de produits originaux et à haute valeur thérapeutique pour traiter les problèmes de santé chez l'homme et l'animal.

En 2006, Boehringer Ingelheim a généré un chiffre d'affaires net de 10,6 milliards d'euros tout en consacrant l'équivalent d'un cinquième de ce chiffre à la recherche-développement dans son secteur d'activité le plus important, les médicaments sur ordonnance.

Pour en savoir plus, consultez www.boehringer-ingelheim.com

P-LLY

Références :

(1) Demyttenaere KD, et al. Patient-versus Physician-assessed Disease Severity and Outcomes in Patients with Non-specific Pain Associated with Depression

(2) Organisation mondiale de la Santé. Factsheet - Depression, 2005. Disponible à : http://www.who.int/mental_health/management/depression/definition/en/. Dernière visite 26

(3) Murray CJL, Lopez AD, eds. The Global Burden of Disease; 1996.

(4) American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. 4th ed., Text Revision. Washington DC: American Psychiatric Association; 2000: 345-428.

(5) Ormel J, et al. Common mental disorders and disability across cultures: results from the WHO Collaborative Study on Psychological Problems in General Health Care. JAMA. 1994; 272: 1741-1748.

(6) Spitzer RL, et al. Utility of a new procedure for diagnosing mental disorders in primary care: the PRIME-MD 1000 study. JAMA. 1994; 272: 1749-1756.

(7) Ormel J, Koeter MWJ, van den Brink W, van de Willige G. Recognition, management, and course of anxiety and depression in general practice. Arch Gen Psychiatry. 1991; 48: 700-706.

(8) Simon GE et al. An International Study of the Relation Between Somatic Symptoms and Depression. New Engl J Med. 1999; 341(18): 1329-35.

(9) Paykel ES, et al. Psychol Med. 1995; 25(6): 1171-1180.

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