Programme de soutien aux techniques innovantes et coûteuses (STIC): le CHU de Poitiers retenu

Sur trois cents dossiers déposés au total, celui du Centre hospitalier universitaire de Poitiers a été retenu avec cinq autres par le ministère de la santé (direction générale de l’offre de soins) au titre du programme de soutien aux techniques innovantes et coûteuses (STIC) 2011.

Il s’agit du projet ESTIMET du docteur Philippe Rigoard, neurochirurgien. Ce projet porte sur la stimulation médullaire multidirectionnelle (ou tripolaire transverse) pour le traitement des patients souffrant de lombo-radiculalgies chroniques.Les douleurs post-opératoires du dos et des jambes, appelées « lombo-radiculalgies post-opératoires », constituent une pathologie fréquente. Elles génèrent un handicap sévère pour le patient et représentent un enjeu économique de santé publique majeur (13% des arrêts de travail de durée moyenne en rapport avec une atteinte rachidienne).Chez ces patients, la neurostimulation médullaire est une technique qui peut apporter un bénéfice important quant au soulagement de la composante de sciatique post-opératoire lorsqu’il y a échec de tout traitement. En revanche, le soulagement de la composante lombaire des douleurs reste rare et totalement aléatoire avec la stimulation médullaire conventionnelle. C’est pourtant cette composante lombalgique résiduelle qui représente aujourd’hui le principal facteur limitant une réinsertion sur le plan social et professionnel chez ces patients, avec toutes les conséquences médico-économiques qui en découlent. Il a été récemment démontré dans une étude pilote menée au CHU de Poitiers qu’un nouveau type de stimulation médullaire, appelée « stimulation multi-colonnes », pouvait prétendre soulager non seulement la douleur de sciatique, mais aussi celle du dos chez ces malades.Cent quinze patients souffrant de lombo-radiculalgies post-opératoires réfractaires à toute forme de prise en charge thérapeutique et implantés d’une stimulation « multi-colonnes » seront inclus dans l’étude ESTIMET. Son but sera d’évaluer l’efficacité de cette technique et d’en dégager l’impact médico-économique pour le système de soins français.Cette étude, financée à hauteur de 1,9 millions d'euros par le ministère de la santé, se déroulera sur deux ans, dans quatorze centres en France, dont le CHU de Poitiers.

Descripteur MESH : Santé , Soins , Patients , Dos , Sciatique , Douleur , France , Santé publique , Thérapeutique , Travail

Hôpital: Les +