Les effets de l’ecstasy sur la mémoire

Selon une étude canadienne parue dans la revue Neurology, la consommation continue d’ecstasy est associée à une perte ou à une détérioration de la mémoire.

Dans le but d’examiner les effets neurotoxiques potentiels du methylenedioxymethamphetamine (MDMA) plus connu sous le nom d’ecstasy, les Drs K. Zakzanis (Université de Toronto) et D. Young (Archway Clinic, Toronto) ont effectué une étude longitudinale d’un an dans laquelle ont participé 15 consommateurs de cette substance, âgés de 17 à 31 ans. Les participants ont été soumis à une série de tests neuropsychologiques composés principalement d’exercices de mémoire prospective et rétrospective. Les sujets ont été contraints à une abstinence de 2 semaines au commencement de l’étude et 1 an après.

Sur une période d’un an, les résultats des tests ont soit décliné, soit sont restés stables, mais il n’y a jamais eu d’amélioration. La principale découverte de cette étude est qu’une consommation continue d’ecstasy est associée à différents aspects de la détérioration de la mémoire, comme la mémoire retrospective, c’est à dire la capacité à se rappeler, immédiatement et après un certain délai, le court passage d’une histoire lue. Par exemple, cette capacité à se souvenir décline d’environ 50 % entre la première et la seconde évaluation. L’ecstasy affecte l’hippocampe, cette partie du cerveau associée à l’apprentissage et à la consolidation de nouveaux souvenirs. Le Dr Zakzanis reconnaît que cette étude repose sur les déclarations des participants et que concernant la consommation de drogues, les habitudes rapportées ne sont pas sûres.

Le Dr Zakzanis note que cette étude repose sur les déclarations des participants et que concernant la consommation de drogues, les habitudes rapportées ne sont pas sûres.

En conclusion, l’utilisation continue de MDMA est associée à un déclin progressif de la mémoire immédiate et retardée.

Source : Neurology 2001 ; 56 : 966-969