De l'intérêt de l'association chlorproguanil-dapsone contre le paludisme pharmacorésistant

En Afrique de l'Est, les résistances de Plasmodium falcipartum aux antipaludéens courants et bon marché sont un frein indéniable à la lutte contre le paludisme. De nouveaux travaux montrent l'importance des formes résistantes à la pyrimethamine-sulfadoxine et mettent en avant le potentiel d'une monothérapie par chlorproguanil-dapsone dans ce contexte.

Cette étude, qui vient de faire l'objet d'une publication dans le Lancet du 13 octobre, a été conduite auprès d'enfants tanzaniens de moins de cinq ans qui présentaient une forme non sévère de paludisme à P. falciparum.

Au total, 360 enfants ont reçu un traitement initial par pyrimethamine-sulfadoxine. Au septième jour, 156 patients présentaient encore une parasitémie non nulle. Parmi eux, 140 ont été suivis jusqu'au 28° jour et 92 (66 %) ont développé une forme clinique de la maladie.

Comme le commentent Mutabingwa et al. dans leur article, "La plupart des patients traités par pyrimethamine-sulfadoxine, qui avaient une parasitémie significative au septième jour, ont développé de nouveaux symptômes paludiques dans le mois".

Les auteurs expliquent que ces 92 patients ont été traités ensuite selon deux traitements : à nouveau par pyrimethamine-sulfadoxine ou par chlorproguanil-dapsone.

Dans le groupe retraité par pyrimethamine-sulfadoxine, 61 % des enfants avaient une parasitémie non nulle au septième jour, comparé à 15 % parmi ceux qui avaient reçu l'association chlorproguanil-dapsone.

Les auteurs jugent donc que l'association chlorproguanil-dapsone en monothérapie devrait être envisagée dans ces cas précis de pharmacorésistance.

Source : Lancet 2001;358:1218-23.

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