Maladies auto-immunes: identification d’un locus génétique clé

Une recherche sino-américaine a permis d’identifier, dans un modèle murin de maladie auto-immune apparentée à l’homme, l’intervention d’un gène codant pour un récepteur à l’histamine, une molécule de signalisation impliquée dans la réponse immunitaire. Les résultats sont présentés dans le dernier numéro de la revue internationale Science.

Runlin Ma et ses collaborateurs ont cartographié et comparé les régions chromosomiques de souris susceptibles et résistantes à la réponse d’hypersensibilité à l’histamine H1.

Les auteurs ont découvert que la composition du récepteur à l’histamine H1 (H1R) ne différait que de trois acides aminés entre ces souris.

Les chercheurs pensent que le locus comprenant H1R et Bphs, un gène impliqué dans la sensibilité médiée par l’histamine (locus Hrh1), contrôle à la fois la réponse auto-immune de type T ainsi que les réponses vasculaires régulées après la sensibilisation. En effet, les souris Hrh-/- sont protégées de la réaction d’hypersensibilité qui peut elle-même être restaurée par l’allèle sauvage dans deux modèles murins de maladies auto-immunes (encéphalomyélite allergique et orchite).

«La prochaine étape de ce travail consistera à comprendre le rôle du récepteur à l’histamine dans les maladies auto-immunes et, plus important, à déterminer si un parallèle dans les évènements moléculaires est observé dans les maladies auto-immunes de l’homme», a conclu Kenneth Tung, co-auteur de l’étude.

Source: Science 26 juillet 2002; 297(5581):620-3

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