L’efficacité du débriefing psychologique semble remise en cause

Les procédures de débriefing pour la prévention des symptômes de stress post-traumatique ne paraissent pas améliorer l’évolution naturelle des traumatismes psychologiques. Ceci est la conclusion de chercheurs qui ont examiné l’efficacité de ces interventions dans plusieurs études spécifiques.

Cette analyse globale a été réalisée par Arnold van Emmerick et des collaborateurs du Département de psychologie clinique de l’Université d’Amsterdam. Leurs résultats sont publiés dans la revue médicale The Lancet du 7 septembre.

Ces auteurs ont retenu sept études dans leur analyse finale de l’efficacité du débriefing (‘single session débriefing’) après un événement traumatisant. Les sessions de débriefing devaient avoir été entreprises dans le mois qui suivait l’événement et les symptômes devaient être évalués à partir d’outils reconnus.

Malgré la qualité discutable des études retenues, les auteurs estiment que leur analyse est en accord avec celle d’autres chercheurs : ces interventions n’apportent pas de bénéfice démontré sur l’évolution psychologique des sujets exposés à un événement traumatisant, notamment en terme de développement de syndrome de stress post-traumatique. Cela pourrait même avoir un effet contraire chez certains individus.

Le recours à ces débriefing psychologiques ne devrait pas être systématique, estiment Richard Gist et Grant Devilly dans un commentaire de l’étude néerlandaise. Ces deux chercheurs mettent l’accent sur l’émergence de méthodes plus sensibles et plus spécifiques, capables d’identifier les sujets les plus exposés au développement d’un syndrome de stress post-traumatique.

Source : Lancet 2002 ;360 :766-71

SR

Descripteur MESH : Syndrome , Commentaire , Méthodes , Psychologie , Psychologie clinique

Recherche scientifique: Les +