Lutte contre le VIH : renforcer la recherche sur les microbicides

Un microbicide peut efficacement bloquer la transmission vaginale du VIH chez l’animal, démontre un article paru dans le numéro de mars de la revue Nature Medicine. Ces données soulignent l’intérêt des microbicides dans la lutte contre le VIH.

Un vaccin efficace contre le VIH ne sera vraisemblablement pas disponible à court terme. Dans un contexte ou l’épidémie gagne toujours du terrain, des méthodes de prévention efficaces sont plus que jamais indispensables, particulièrement pour les pays où l’accès aux antirétroviraux n’est qu’exceptionnel.

Plusieurs auteurs ont suggéré le recours à des agents microbicides. S’ils se démontraient efficaces, ces produits pourraient par exemple être utilisés par les femmes dans les situations ou le recours systématique n’est pas toujours possible.

Dans un article qui paraîtra prochainement dans Nature Medicine, John Moore (Université de Cornell) et ses confrères apportent la preuve que l’administration vaginale d’un anticorps dirigé contre la protéine virale gp120 protège des macaques d’une infection par le SHIV (simian-human immunodeficiency virus).

Cependant, le coût de cet anticorps est trop élevé pour envisager une utilisation à grande échelle. Néanmoins, ces résultats valident l’intérêt des microbicides dans la lutte contre le VIH, soulignent les auteurs.

Source : Nature Medicine Published online: 10 February 2003; doi:10.1038/nm833

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