Sclérose latérale amyotrophique : toujours sur la piste d'un rétrovirus

Les causes de la sclérose latérale amyotrophique restent inconnues dans la vaste majorité des cas. L'hypothèse du rôle d'un rétrovirus, suspecté depuis plusieurs années, reste toujours d'actualité selon des résultats récents qui viennent de faire l'objet d'une publication dans la revue Neurology.

Steele et collaborateurs rappellent dans cet article qu'une étude pilote avait montré la présence d'une activité transcriptase inverse, signature de rétrovirus, en quantité plus importante chez des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Dans ce nouveau travail, Steele et collaborateurs ont examiné la présence d'une activité transcriptase inverse dans le sérum de 30 patients américains atteints d'une forme sporadique de SLA mais aussi chez des parents de ces patients, leurs époux ou épouses et enfin des sujets témoins.

L'activité transcriptase inverse a été détectée plus souvent chez les patients SLA (47%) que chez les sujets témoins sans lien de sang avec les patients (18%). Il a été montré que le pourcentage de tests positifs pour l'activité transcriptase inverse était comparable chez les époux ou épouses des patients et chez les sujets témoins. Par contre, les auteurs soulignent que la fréquence des sérums positifs chez les patients approchait celle observée chez les parents de sang mais non atteints de SLA.

Globalement, ces résultats laissent supposer qu'une activité rétrovirale pourrait être impliquée dans certaines formes de SLA. Par ailleurs, l'activité transcriptase inverse serait imputable à un rétrovirus endogène hérité, comme le suggère la prévalence similaire retrouvée chez les patients et leurs parents de sang.

Source : Neurology 2005;64:454-458

Descripteur MESH : Sclérose , Sclérose latérale amyotrophique , Rôle , Patients , Parents , Sang , Prévalence , Sérum , Travail

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