Sclérose en plaques et critères d'évolution vers un diagnostic définitif

La plupart des patients avec une suspicion de sclérose en plaques (SEP) et une IRM positive évoluent rapidement vers une SEP cliniquement établie. Des travaux publiés dans Archives of Neurology indiquent que la survenue d'une autre poussée dans l'année a permis d'établir un diagnostic définitif de SEP pour 57 % d'entre eux.

Cette étude a été conduite par les Dr Achiron et Y. Barak du Sheba Medical Center en Israël. Ces auteurs ont suivi l'évolution de 163 patients qui présentaient un premier syndrome neurologique avec au moins 3 sites lésionnels à l'IRM.

Au cours du suivi (13-84 mois, moyenne 42 mois), 83,4 % des sujets ont présenté une nouvelle poussée, permettant de diagnostiquer la SEP. Pour la majorité (62,5 %) d'entre eux, la présentation de la première poussée était monosymptômatique. Par ailleurs, ce diagnostic a été établi dès la première année du suivi pour 57,6 % des sujets de la cohorte (deuxième poussée).

L'utilisation de corticostéroïdes à la première crise n'a pas été associée à une évolution plus lente, ajoutent Achiron et Barak.

Ils notent qu'une manifestation fonctionnelle motrice à la première poussée "était le seul paramètre clinique associé à une progression rapide vers un diagnostic définitif". Enfin, une présentation polysymptômatique et un handicap neurologique prononcé à la première présentation étaient corrélés à une évolution rapide.

"Nous suggérons qu'une thérapie soit initiée immédiatement après la première poussée afin de réduire le taux de progression vers une SEP cliniquement établie", soulignent les auteurs. Ils ajoutent néanmoins que l'utilité de ces traitements précoces dans le retard de l'établissement définitif de la maladie doit être évaluée lors d'essais cliniques.

Source : Arch Neurol. 2000;57:974-979

Descripteur MESH : Diagnostic , Patients , Sclérose , Sclérose en plaques , Essais , Israël , Maladie , Syndrome

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