Les Français voient d’un bon œil les thérapies alternatives

Les Français voient d’un bon œil les thérapies alternatives Un récent sondage publié par Odoxa, pour l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de secte (Unadfi), avec le soutien financier de la Miviludes, met en lumière la bonne image dont jouissent les thérapies alternatives auprès des Français.

Une adoption grandissante et une confiance émergente

Avec une image largement positive parmi la population française, les thérapies alternatives ont réussi à séduire 70 % des sondés. Plus de la moitié (57 %) estime même que ces pratiques non conventionnelles sont au moins aussi efficaces que la médecine traditionnelle qui bénéficie d’une image positive auprès de 84 % des Français.

Les thérapies alternatives ont par ailleurs le vent en poupe ces dernières années. Plus d’un Français sur deux (54 %) déclare être plus disposé à recourir à ces thérapies qu’il y a cinq ans. Les problèmes d’accès aux soins conventionnels expliquent pour plus de la moitié des Français cet engouement de plus en plus marqué.

Les thérapies manuelles en tête

Les thérapies manuelles (51 %), la médecine traditionnelle (48 %), les remèdes à base de plantes (45 %) et les thérapies énergétiques (39 %) sont les thérapies alternatives les plus couramment adoptées. L’exploration des causes psychologiques (26 %), les approches spirituelles (25 %) et les changements alimentaires (18 %) sont également prisés.

Concernant spécifiquement les changements alimentaires, les moins de 25 ans (30 %) et les cadres (25 %) sont plus enclins à tenter l’expérience que le reste des Français. 9 % des sondés on essayé le jeûne et ils l'ont fait en toute autonomie pour plus de 9 sur 10 d'entre eux.

Ces méthodes sont souvent utilisées pour traiter les douleurs chroniques (40 %) ou pour accéder à des remèdes naturels ou des solutions non invasives (33 %).

Les Français dépensent en moyenne 173 € par an dans les thérapies alternatives.

Des préoccupations qui appellent à plus de réglementation

Cependant, les thérapies alternatives ne sont pas sans susciter des réserves. Pour 63 % des Français, ces pratiques ne sont pas scientifiquement reconnues. De plus, 61 % hésiteraient à consulter un praticien de thérapie alternative face à des symptômes inconnus et 56 % estiment que les remèdes naturels peuvent avoir des effets secondaires nocifs.

Malgré leur confiance croissante envers ces thérapies, 71 % des Français sont conscients des risques de dérives sectaires qu’elles peuvent présenter. En outre, 69 % estiment qu’un praticien en thérapies alternatives pourrait exercer une emprise sur une personne.

Face à ces préoccupations, une nette majorité de Français (81 %) plaide pour une meilleure réglementation et un encadrement plus strict de l’activité des praticiens en thérapies alternatives. Cette aspiration à une meilleure structuration de ce secteur en plein essor est le reflet de la nécessité d’une intervention de l’État pour sécuriser ce domaine qui reste encore largement informel.

 

Crédit photo : DepositPhotos

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