Nouveau plan gouvernemental antidouleur: insister davantage sur la prise en charge

Bernard Kouchner présentait aujourd'hui à l’UNESCO, dans le cadre de la IXème journée sur la douleur de l’enfant, le nouveau programme de lutte contre la douleur. Ce plan s'inscrit dans le prolongement du premier plan de 1998. Doté d’un budget de 73 millions de francs, il met l’accent sur la douleur de l'enfant, avec notamment la création d'un centre de référence de la migraine de l'enfant à l'hôpital Armand-Trousseau (Paris). Le ministre tient également à ce que la douleur soit totalement intégrée dans notre culture et prise en charge systématiquement, avec des facilités données aux prescriptions et à l’accès des antalgiques puissants.

«La douleur n’est pas une fatalité, elle doit être au centre des préoccupations de tout professionnel de santé». C’est sur ces mots que le ministre délégué à la santé Bernard Kouchner a accueilli la presse ce matin avenue de Suffren au siège de l’UNESCO.

Ce sont ces mêmes mots qui avaient lancé l’ouverture en 1998 du premier plan anti-douleur du ministre, qui veut de cette façon, continuer les efforts entrepris et réaffirmer sa volonté de voir changer l’appréciation de la prise en charge de la douleur dans notre pays.

Si le bilan du premier plan reste positif, il reste des progrès à faire selon le ministre, notamment dans le domaine de la formation des professionnels de santé sur «une culture de la douleur», domaine dans lequel « nous avons du retard sur certains pays européens ». «Il ne sert à rien de souffrir», a dit le ministre, avant d’ajouter qu’aujourd’hui la douleur «ne devrait plus exister, puisqu’on connaît son origine et les manières de la combattre».

Le ministre a déploré que les protocoles de prise en charge de la douleur, même si de nombreux centres spécialisés existent en France, soient rarement mis en œuvre.

Le nouveau plan inclus cinq objectifs majeurs : associer les usagers par une meilleure information, améliorer l’accès de la personne souffrant de douleurs chroniques à des structures spécialisées, améliorer la formation des professionnels de santé, sensibiliser les établissements de santé à une qualité de la prise en charge de la douleur et renforcer le rôle de l’infirmier dans la prise en charge de la douleur provoquée.

Source : Ministère délégué à la santé 17 décembre 2001, UNESCO, Paris

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