Schizophrénie : la prise de poids liée au traitement a une origine génétique

Les traitements pharmacologiques contre la schizophrénie sont associés à une prise de poids. Une étude menée en Chine a montré que le polymorphisme d’un récepteur de la sérotonine (5-HT2C) modulait la prise de poids chez des patients sous traitement.

Le gain de poids est un des effets secondaires des neuroleptiques dans le traitement de la schizophrénie. Cet effet adverse affecte à la fois la morbidité et l’observance des traitements.

Dans un article qui paraîtra demain dans le Lancet, une équipe dirigée par Gavin Reynolds (Université de Sheffield) rapporte l’étude de 123 chinois schizophrène. L’objectif était d’étudier la relation entre ce gain de poids et le génotype du récepteur 5-HT2C. Il avait été en effet montré que l’absence de ce récepteur augmentait l’appétit et pouvoir entraîner une obésité chez la souris.

Les chercheurs se sont intéressés à la séquence promotrice du gène de ce récepteur. Deux génotypes ont été définis : un sauvage (le plus fréquent) et un variant. L’analyse portait sur 123 patients schizophrènes traités en majorité par chlorpromazine (n = 69) ou rispéridone (n = 46).

Six semaines après le début du traitement, 28 % des patients avec un génotype sauvage ont eu un augmentation de poids de plus de 7 % comparé à aucun de ceux avec le génotype variant. Après 10 semaines, ces chiffres étaient de 51 % pour le génotype sauvage et de 15 % pour le variant.

Les auteurs notent toutefois que d’autres mécanismes influent sur la prise de poids au cours des traitements prolongés par neuroleptiques.

Source : Lancet 2002 ;359 :2086-7

SR

Descripteur MESH : Prise de poids , Patients , Schizophrénie , Chine , Sérotonine , Génotype , Neuroleptiques , Chlorpromazine , Morbidité , Obésité

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