Les pertes intellectuelles consécutives à une dérivation extracorporelle persistent plus longtemps que prévu

Des neuropsychologues américains se sont penchés sur les conséquences neurologiques à long terme des interventions chirurgicales impliquant une dérivation extra-corporelle (DEC). Bien que des études aient déjà montré des déclins cognitifs post-opératoires, ceux-ci n’ont pu être observés seulement à court terme. Les auteurs de cette étude, utilisant des méthodes statistiques plus poussées, montrent que les conséquences neurologiques d’une DEC durent plus de 15 jours.

Julian Keith et ses confrères et consœurs de l’université de Caroline du Nord ont étudié les fonctions intellectuelles de 39 patients, avant et après une intervention chirurgicale nécessitant une DEC. Quarante-neuf participants contrôles ont également été inclus afin de réaliser des analyses statistiques.

Les fonctions intellectuelles les plus touchées après l’opération ont été l’attention et la mémoire. Ces fonctions ont été altérées pendant plus d’un mois après l’intervention, mais elles ont pu être recouvrées plus rapidement en effectuant davantage de tests cognitifs, avant et après l’intervention.

Les chercheurs sont persuadés que les déclins intellectuels observés après une DCE ne sont pas dus à l’anesthésie ou à la DCE seules, mais qu’ils sont plutôt inhérent à une chirurgie majeure.

Les auteurs souhaitent poursuivre leurs investigations sur un plus grand nombre de maladies afin de cerner précisément les causes des altérations cognitives observées après une chirurgie lourde.

Source: Neuropsychology 2002;16(3):411-21

PI

Descripteur MESH : Cardiologie , Statistiques , Méthodes , Caroline du Nord , Mémoire , Patients

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