Interférons et sclérose en plaques : l’efficacité à long terme est encore incertaine

Les interférons, largement utilisés dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP), n’ont pas d’effet prouvé au-delà de la première année de traitement, estiment les auteurs d’une revue systématique publiée dans le Lancet.

Les interférons sont utilisés depuis plus de 10 ans dans le traitement de la SEP. Cependant, des doutes persistent sur leur efficacité dans la prévention de la progression de la maladie, notamment sur le long terme. Les interférons recombinants sont aujourd’hui employés dans de nombreux pays.

La revue portait sur tous les essais randomisés avec contrôle placebo traitant des interférons recombinants chez des patients avec une forme rémittente de SEP. La période de publication couvrait les années 1993 à 2002.

Sept essais ont été retenus, ils regroupaient 1215 patients. Les données de 667 (55%) patients étaient disponibles à un an et celles de 919 (76%) à deux ans.

L’interféron semblait réduire de 27 % le nombre de patients avec une poussée durant la première année. Les résultats à deux ans n’étaient pas significatifs. De plus, les effets secondaires étaient fréquents et pouvaient affecter la qualité de vie des patients.

Les auteurs concluent à un effet positif de l’interféron la première année de traitement, du moins pour la réduction du risque de poussée. Cependant, son effet à partir de la deuxième année n’est pas établi et justifie la mise en place de nouveaux essais, soulignent-ils.

Source : Lancet 2003; 361: 545–52

Descripteur MESH : Sclérose , Sclérose en plaques , Interférons , Patients , Essais , Maladie , Placebo , Qualité de vie , Risque , Vie

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