Antirétroviraux : le risque cardiovasculaire n’est pas évident

Les antirétroviraux et l’infection par le VIH et ont été associés à une augmentation possible du risque cardiovasculaire. Une large étude rétrospective américaine a examiné cette relation et n’a pas trouvé d’augmentation du risque cardiovasculaire avec les antirétroviraux.

Cette étude rétrospective a été menée sur 36.766 vétérans américains et suivis entre 1993 et 2001. Trois classes anti-VIH ont été prises en compte : analogues nucléosidiques, inhibiteurs de la protéase et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse. Aucune de ces classes d’antirétroviraux n’a été associée à une modification du risque de maladie cardiovasculaire ou cérébrovasculaire. Par contre, les antirétroviraux étaient liés à une réduction marquée du risque global de décès.

Les auteurs expliquent que ces résultats ne vont pas dans le sens d’une augmentation du risque cardiovasculaire avec les antirétroviraux, du moins à court terme. Au vu des bénéfices apportés par ces médicaments, la crainte du risque cardiovasculaire ne doit pas être un frein à leur initiation, concluent-ils.

Source : N Engl J Med 2003 ; 348:702-710

Descripteur MESH : Risque , Antirétroviraux , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Maladie

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