Guerre en Irak : «le manque de sommeil est le premier ennemi du soldat»

De récents communiqués relatent les difficultés des soldats US à atteindre Bagdad en raison principalement des carences en sommeil des militaires. L’université de San Diego, à la demande du département de la défense américain, revient sur ce problème majeur en annonçant de prochaines études fonctionnelles (à l’aide de l’lRM fonctionnelle) sur les conséquences du manque de sommeil ainsi que les différences entre individus concernant la durée des plages de sommeil récupératrices.

«Le manque de sommeil a été l’ennemi le plus important, rendant difficile des tâches présumées faciles», a commenté samedi dernier le lieutenant colonel Jim Chartier, commandant le ‘Marine first Tank Battalion’.

Revenant sur des études passées, qui suggèrent que le manque de sommeil peut être partiellement compensé par le cerveau, les chercheurs essaient de comprendre les bases de l’hétérogénéité cérébrale fonctionnelle des hommes à supporter ces privations.

Ces études aveint pour objet les effets d’une privation de 35 heures de sommeil sur les performances intellectuelles. Il est apparu que certaines zones cérébrales ‘compensaient’ d’autres régions affectées par le manque de sommeil.

Selon les auteurs, chacun réagit très différemment à la privation de sommeil et ils suggèrent une base génétique prédisposant certains individus à être mieux armés pour lutter contre le sommeil. Les analyses futures permettront peut-être de cibler les ‘candidats’ pour exercer des métiers nécessitant de longues périodes de veille.

Source: Neuropsychopharmacology 2001;25:S5, Journal of Sleep Research 2001;10:85-92, Nature 10 février 2000;43. Université de San Diego.

Pierre INIGUEZ

Descripteur MESH : Sommeil , Cerveau , Génétique , Hommes , Privation de sommeil

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