Apport de la magnétoencéphalographie dans le bilan préchirurgical des épilepsies sur dysplasies corticales focales

La magnétoencéphalographie pourrait représenter une alternative non invasive à la stéréoélectroencéphalographie dans le bilan chirurgical des épilepsies sur dysplasie corticale focale, dont on sait que ces malformations peuvent être le siège de paroxysmes intercritiques subcontinus. C’est ce qu’estiment des neurologues et radiologues des service des explorations fonctionnelles, de neurologie et de neurochirurgie du CHU Pontchaillou de Rennes au terme d’une étude présentée par le dernier numéro de la Revue Neurologique.

Le but de l’étude des cliniciens rennais a été de comparer, chez des sujets épileptiques porteurs de dysplasies corticales focales prouvées histologiquement après exérèse, la localisation des paroxysmes intercritiques par la magnétoencéphalographie et par un enregistrement in situ lors d’une stéréoélectroencéphalographie.

4 sujets épileptiques pharmacorésistants, suspects de dysplasie corticale focale et visibles à l’IRM dans 4 cas, ont bénéficie d’une magnétoencéphalographie et d’une stéréoélectroencéphalographie au cours d’un bilan préchirurgical.

La localisation des paroxysmes intercritiques a été comparée par les 2 méthodes.

Dans 3 des 4 cas, la magnétoencéphalographie a permis de localiser la zone irritative avec la même précision que la stéréoélectroencéphalographie. Pour le 4e cas, la magnétoencéphalographie était normale.

Selon le Dr C. Agulhon et ses collègues, quand les paroxysmes intercritiques sont détectables en surface, la magnétoencéphalographie semble avoir une précision de localisation identique à l’exploration profonde par stéroélectroencéphalographie.

Source ; Revue Neurologique, 2000, 1S117.

Descripteur MESH : Magnétoencéphalographie , Malformations , Neurochirurgie , Neurologie , Méthodes

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