Une étude anglaise montre que des facteurs génétiques et environnementaux interviennent dans la cataracte nucléaire liée à l’âge

Au terme d’une étude sur 506 paires de jumelles (226 monozygotes et 280 dizygotes), âgées de 50 à 79 ans, des ophtalmologistes anglais du Twin Research and Genetic Epidemiology du St Thomas’ Hospital de Londres indiquent dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine que la composante génétique est importante dans cette pathologie pourtant liée à l’âge de façon si évidente.

Ces effets génétiques rendent compte de près de 50 % de la variation de sévérité de cette affection ophtalmologique.

Chez les sujets inclus dans l’étude, les cataractes nucléaires des yeux droit et gauche ont été déterminées objectivement par analyse des photographies lenticulaires de Scheimpflug (avec au moins 3 évaluations) et subjectivement en utilisant le système de classification et de cotation Oxford Clinical Cataract.

L’ensemble des 8 évaluations (4 pour chaque œil) était regroupé ultérieurement en une seule mesure de la cataracte nucléaire chez chaque patiente.

Un modèle univarié de probabilité maximale a été utilisé afin d’évaluer la variance des contributions génétiques et environnementales pour chacune des patientes, précisent le Dr Christopher Hammond et ses collègues.

Les différentes évaluations de formation des cataractes étaient fortement corrélées (coefficients de corrélation : 0,71 à 0,94).

Les scores moyens étaient similaires pour les yeux droit et gauche pour les jumelles monozygotes et dizygotes.

Les modèles quantitatifs génétiques de chacun des scores de cataracte nucléaire répondaient invariablement à un modèle maximal incorporant les effets génétiques additifs, les effets environnementaux et l’âge.

Les effets fréquents de l’environnement et les effets génétiques dominants pouvaient être retirés des modèles sans perte significative de l’adéquation.

L’hérédité globale du score regroupé des cataractes nucléaires était de 48 %(IC 95 % : 42 à 54 %), l’âge correspondait à 38 % de la variance (IC 95% : 31 à 44 %) et les effets uniques de l’environnement à 14 % (IC 95 % : 12 à 18 %).

Source : NEJM, 2000 ; 342 : 1786-90.

Descripteur MESH : Cataracte , Génétique , Londres , Classification , Photographies , Probabilité

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