Un cas exceptionnel d’hyponatrémie sous lansoprazole

Des gastroentérologues du centre hospitalier de Chateauroux rapportent dans la revue Gastroentérologie clinique et biologique la première observation d’hyponatrémie survenue chez une malade traitée par lansoprazole.

Le cas concerne une femme âgée de 86 ans hospitalisée pour des douleurs abdominales associées à une stase stercorale.

Deux jours plus tard, l’endoscopie oesogastroduodénale met en évidence quelques érosions digestives antrales.

Un traitement par lansoprazole a alors institué.

Six jours plus plus tard, la malade présente une lipothymie et le ionogramme sanguin alors réalisé met en évidence une hyponatrémie à 125 mmol/l.

Le lansoprazole est arrêté. La natrémie se normalise : 132 mol/L le lendemain, 135 mmoll le surlendemain.

Dans cette observation, la responsabilité du lansoprazole peut être retenue en raison de l’absence d’anomalies préalables et de la correction de la natrémie à l’arrêt de ce médicament.

Du fait de l’âge avancé de la malade, le DR Eric Fort et ses collègues ne lui ont pas proposé une épreuve de réintroduction.

Selon les auteurs, « cet incident mérite d’être connu d’autant qu’il semble survenir préférentiellement chez des sujets âgés, potentiellement plus fragiles, et qu’il suffit d’interrompre d’IPP pour en obtenir la correction ».

Selon eux, la recherche de cet effet secondaire, élargie aux autres inhibiteurs de la pompe à protons actuellement à la disposition du corps médical, « permettra certainement de mieux cerner leur rôle dans la genèse d’une hyponatrémie ».

Source : Gastroentérologie clinique et biologique, 2000 ; 24 : 686.

Descripteur MESH : Observation , Hyponatrémie , Corps médical , Gastroentérologie , Inhibiteurs de la pompe à protons , Protons , Recherche , Rôle

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