La justice ordinale ne sanctionne pas un médecin qui culpabilisait sa patiente lors d’une consultation pour IVG

La justice ordinale ne sanctionne pas un médecin qui culpabilisait sa patiente lors d’une consultation pour IVG En juin 2022, une femme consulte un médecin de l’hôpital de Châteauroux pour envisager une interruption volontaire de grossesse (IVG) alors qu’elle était enceinte depuis deux semaines. Pendant la consultation, le médecin tient des propos pour le moins inappropriés et rétrogrades envers la patiente, tels que « Madame, quand on ne veut pas d’enfant, on n’a pas de rapports sexuels » et « Les femmes changent toujours d’avis et ne sont pas capables de prendre une décision irréversible ».

Sous le choc et très affectée, la patiente met un terme à la consultation et reprogramme un rendez-vous deux jours plus tard avec un autre médecin du même centre pour des examens supplémentaires. Elle quitte l’hôpital avec un médicament abortif qu’elle ne réussit pas à utiliser. Elle prend alors la direction du centre hospitalier de Limoges pour réaliser son IVG où la prise en charge est rapide et efficace.

Furieuse contre le médecin qui a tenu des propos culpabilisants à son endroit, elle décide de signaler l’incident sur le site « Périnat Centre-Val de Loire » et de saisir l’ordre médecins de l’Indre qui organise une conciliation.

Le médecin a présenté ses excuses pour l’avoir « blessée dans ses propos » lors de la conciliation devant l’instance. La patiente a souligné qu’il était important pour elle que cet incident soit notifié dans le dossier du médecin afin que d’autres patientes ne soient pas exposées à un tel comportement.

Le médecin n’a pas été sanctionné par l’instance ordinale, ce qui a de quoi surprendre.

 

Source : La Nouvelle République 

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