Ménopause précoce : identification d’un gène potentiel

Une étude de chercheurs néo-zélandais parue dans Human Reproduction montre que des mutations dans le gène de l’inhibine alpha pourraient être impliquées dans la ménopause précoce. Selon les auteurs, ces résultats préliminaires doivent maintenant être confirmés.

La ménopause précoce touche 1 % des femmes en dessous de 40 ans et 1 sur mille en dessous de 30ans. Les femmes comme les adolescentes peuvent souffrir de cette situation et si certaines conservent une partie des fonctions ovariennes et peuvent même devenir enceinte, la plupart souffrent de ménopause précoce avec perte de la fertilité et des symptômes et effets secondaires dus à une baisse du taux d’œstrogènes.

Les inhibines ont un rôle dans la régulation de la sécrétion pituitaire de la FSH et sont ainsi des candidats potentiels dans la survenue de la ménopause précoce.

Les auteurs de cette étude ont effectué une anamnèse et une analyse de l’ADN des gènes de l’inhibine sur 43 femmes ayant subi une ménopause précoce.

Les auteurs ont trouvé que le gène de l’inhibine alpha était muté chez 3 des 43 femmes étudiées (7 %), comparé à seulement une sur les 150 femmes (0,7 %) du groupe contrôle.

L’identification du gène muté souligne l’importance de l’inhibine dans le fonctionnement normal du système reproductif de la femme. En effet, les trois femmes qui présentent des mutations sur ce gène présentent des symptômes relativement graves de la ménopause précoce avec un cycle menstruel interrompu à 16 ans, 20 ans et 24 ans, respectivement.

« Nous pensons que des mutations dans le gène de l’inhibine alpha peuvent être responsable de la ménopause précoce chez les très jeunes femmes, mais que des changements plus subtils dans la fonction du gène pourraient causer cette ménopause précoce chez les femmes plus âgées », note le Dr A. Shelling, principal auteur de cette étude.

Selon le Dr Shelling, ce sont des résultats préliminaires qui doivent être confirmés. Leurs résultats suggèrent que l’inhibine et un ensemble de gènes peuvent être responsables de la ménopause précoce.

Source : Human Reproduction 2000 ; 15(12) : 2644-2649 et European Society for Human Reproduction and Embryology

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