Cancer du sein : la Protéine PRMT5 ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement

Cancer du sein : la Protéine PRMT5 ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement Une équipe de chercheurs du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL, Inserm / CNRS / Centre Léon Bérard / Université Claude Bernard Lyon 1) a récemment mis en évidence un lien significatif entre l'expression élevée de la protéine PRMT5 dans le noyau des cellules tumorales et la réponse au tamoxifène chez les patientes non ménopausées atteintes de cancer du sein.

Cette découverte, qui pourrait s'avérer déterminante dans la lutte contre cette maladie, est le fruit d'une étude co-dirigée par le Dr Muriel Le Romancer, directrice de recherche à l'Inserm, et le Dr Olivier Trédan, oncologue au Centre Léon Bérard. Les résultats de leur travail ont été publiés dans la prestigieuse revue EMBO Molecular Medicine.

Un marqueur prédictif de la réponse au tamoxifène

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquemment diagnostiquée chez les femmes à travers le monde. Les traitements hormonaux, dont le tamoxifène, sont souvent la première ligne de défense. Cependant, environ 30% des patientes connaissent une rechute, souvent due au développement de métastases.

L'équipe de recherche a découvert que l'expression élevée de la protéine PRMT5 dans le noyau des cellules tumorales est un marqueur prédictif de la réponse au tamoxifène chez les patientes non ménopausées atteintes de cancer du sein. Cette découverte pourrait permettre d'identifier plus tôt les patientes qui répondent positivement au tamoxifène et d'adapter leur traitement en conséquence.

Le rôle de la protéine PRMT5 dans le traitement du cancer du sein

La protéine PRMT5 a suscité un vif intérêt en cancérologie en raison de ses propriétés oncogéniques et de son expression corrélée à une moins bonne survie dans divers cancers. Les chercheurs ont découvert que la présence élevée de PRMT5 spécifiquement dans le noyau des cellules cancéreuses mammaires est associée à une survie prolongée des patientes traitées au tamoxifène.

De plus, le tamoxifène induit le passage de PRMT5 dans le noyau de la cellule où elle modifie le récepteur aux œstrogènes REα, une étape clé pour bloquer la transcription des gènes induisant la multiplication des cellules cancéreuses. Cette translocation n'est observée que chez les patientes qui bénéficient du tamoxifène, mais pas chez les patientes résistantes au traitement.

Cette avancée a été rendue possible grâce à la collaboration entre le Dr Le Romancer, directrice de recherche Inserm, et le Dr Trédan, oncologue médical spécialiste du cancer du sein au Centre Léon Bérard. Leur travail conjoint illustre l'importance du continuum soins/recherche dans la lutte contre le cancer du sein.

Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement du cancer du sein. L'identification de la protéine PRMT5 comme marqueur prédictif de la réponse au tamoxifène pourrait permettre une prise en charge plus précise et plus efficace des patientes atteintes de cette maladie.

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