Les garçons américains ont plus de difficultés à lire que les filles

Selon une étude réalisée à la Mayo Clinic de Rochester dans le Minnesota (EU), les garçons américains scolarisés seraient deux à trois fois plus nombreux que les filles à rencontrer des problèmes de lecture.

L’objectif de l’étude menée par K Katusic, épidémiologiste à laMayo Clinic et auteur principal de ces travaux, était de définir l’incidence des difficultés de lecture, un des premiers problèmes scolaires rencontrés par les enfants.

L’étude épidémiologique a porté sur tous les enfants nés entre 1976 et 1982 à Rochester. Une équipe d’investigation interdisciplinaire a tenté de déceler les cas de difficultés dans l’apprentissage de la lecture parmi 5718 enfants.

Les chercheurs, faute de tests standardisés d’évaluation des élèves ayant des difficultés avec la lecture, ont utilisé les approches les plus couramment utilisées pour déceler les cas de difficultés de lecture rencontrés par les enfants.

Globalement, le taux d’élèves ayant eu des difficultés à lire a été estimé entre 5.3% et 11.8%, selon les mesures. Les résultats ont montré que les garçons étaient deux à trois fois plus nombreux que les filles à avoir des difficultés à lire.

«Nos données nous donnent l’opportunité d’en apprendre plus sur les difficultés à lire», a commenté Katusic. Ces résultats montrent que les problèmes de lecture sont courants et qu’ils devraient faire partie des priorités de prévention surtout concernant les garçons qui ont une plus grande probabilité de rencontrer de tels problèmes», a-t-il ajouté.

Drake Duane, de l’institut de neurologie pour le développement comportemental à Scottsdale en Arizona, a ajouté que ces données ont des implications sur la société.

«Pour la société et son système d’éducation », a-t-il écrit dans un éditorial du journal de la Mayo Clinic, « la question de l’incidence des problèmes de lecture est cruciale dans un contexte où chaque élève reçoit une éducation scolaire optimisée».

«Un tel rapport de la part d’un centre médical démontre l’utilité d’une recherche interdisciplinaire en matière d’éducation qui aide à une surveillance et à une prévention adaptées», a-t-il conclu.

Source : Mayo Clinic Proceedings 13 novembre 2001.