Le sulindac ne semble pas efficace dans la prévention de la polypose rectocolique diffuse familiale chez les jeunes

Le sulindac (Arthrocine®), un anti-inflammatoire non stéroïdien prescrit notamment pour réduire l’incidence d’adénomes dans la polypose rectocolique diffuse (PRD), ne semblerait pas avoir un caractère préventif dans l’apparition des polypes précancéreux chez les jeunes, d’après les résultats d’une étude longitudinale réalisée par des chercheurs du Johns Hopkins Kimmel Cancer Center et publiée aujourd’hui dans la revue du New England Journal of Medicine.

Francis Giardiello, professeur de médecine oncologique et principal auteur, et ses collaborateurs, ont suivi pendant quatre années, 41 personnes jeunes (entre 8 et 25 ans) ayant un génotype de prédisposition à une PRD familiale, mais n’ayant aucun symptôme de la maladie.

Les personnes ont reçu au hasard soit 75 ou 150 mg de sulindac oral deux fois par jour (n=21) ou bien un placebo (n=20), pendant quatre ans. Le nombre et la taille de polypes ainsi que les effets secondaires de la chimiothérapie ont été relevés durant cette période.

Neuf personnes sur les 21 du groupe ‘sulindac’ (43%) ainsi que 11 des 23 personnes du groupe ‘placebo’ (55%) ont développé des adénomes intestinaux (P=0,54). Trois personnes du groupe sulindac ont développé un cancer du colon.

Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes concernant le nombre et la taille des polypes. Le sulindac n’a pas réduit la progression des polypes.

«Malgré des évidences montrant que le sulindac est efficace chez les patients âgés, les auteurs n’ont pas trouvé de différences significative entre les 2 groupes concernant l’évolution de la maladie et l’apparition de cancer du colon», a conclu le professeur Giardiello.

Source: N Engl J Med 4 avril 2002;346(14):1054-9

PI

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