Les américaines d’origine asiatique protégées du cancer mammaire par le soja

Une étude épidémiologique cas-contrôles réalisée parmi la population américaine d’origine asiatique, montre qu’une alimentation régulière comprenant du soja abaisse le risque de cancer du sein de près 50%, surtout si la consommation se fait durant l’adolescence. Les résultats sont publiés dans la revue Carcinogenesis.

Anna WU, professeur à l’université de Californie du sud et principal auteur, a cherché avec ses collègues le lien qu’il pouvait exister entre la prise de soja et le risque de cancer du sein parmi la population asiatique des Etats Unis, un sujet assez controversé.

Les épidémiologistes ont étudié et interrogé 501 patientes américano-asiatiques (origines: chinoises, japonaises et philippines) atteintes d’un cancers du sein, qu’ils ont comparé à 594 femmes américaines d’origine asiatique sans cancer.

Les auteurs ont trouvé que les plus grandes consommatrices de soja durant l’adolescence et la vie adulte (les chinoises avec 26,8 grammes d’isoflavones par jour) avaient un risque réduit de 47%, et que celles consommant peu de soja durant la vie adulte mais régulièrement durant l’adolescence, avaient un risque réduit de 23.

Différentes études apportant la controverse sur les soi-disant effets protecteurs du génistein (principale isoflavone du soja), notamment concernant le cancer du sein hormono-dépendant, les chercheurs, constatant tout de même que la protection semble la plus importante chez les plus grandes consommatrices de soja (12,68 mg ou plus) cherchent maintenant à estimer les quantités optimales de soja à absorber pour bénéficier du meilleur rapport bénéfice/quantité absorbée.

Source: Carcinogenesis septembre 2002;23(9):1491-6

PI

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