Une mise au point sur les risques d’hémorragie digestive avec les ISRS

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) augmentent le risque d’hémorragie digestive. Ce risque est beaucoup plus élevé lors de la prise concomittante d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), révèle une étude publiée dans le dernier numéro des Archives of Internal Medicine.

Cette étude danoise a été menée auprès de 26000 patients sous ISRS. Oksbjerg Dalton et al. ont recherché chez ces sujets le nombre d’hospitalisations pour hémorragie digestive (« upper gastrointestinal tract bleeding ») et ont comparé ces données à celles de la population générale.

Sans prise concomittante de médicament associé à ce type hémorragique, le risque relatif d’hémorragie digestive est de 3,6 avec les ISRS. Associé à la prise d’AINS, le risque relatif augmente jusqu’à 12,2. Il est de 5,2 lorsque les ISRS sont associés à des faibles doses d’aspirine.

Globalement, le risque est aussi plus élevé (2,3) avec les inhibiteurs non sélectifs de la recapture de sérotonine mais les antidépreseurs qui n’agissent pas sur les récepteurs sérotoninergiques ne modifient pas le risque, expliquent les auteurs.

Source : Arch Intern Med. 2003;163:59-64

Descripteur MESH : Risque , Sérotonine , Hémorragie , Patients , Population , Récepteurs sérotoninergiques

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