Faibles doses de radiations ionisantes : faible augmentation du risque de cancer

Une vaste enquête rétrospective parue aujourd'hui sur le site Internet du British Medical Journal montre une légère augmentation du risque de cancer avec de faibles doses de rayonnements ionisants tels que ceux reçus dans l'industrie nucléaire.

D'après ses auteurs, cette étude est la plus large à avoir été menée sur le sujet des faibles doses de rayonnements ionisants. Les données d'environ 407000 travailleurs du nucléaire de 15 pays ont été utilisées. Ils avaient tous été employés au moins un an dans un secteur d'activité touchant au nucléaire.

Les risques estimés de décès par cancer ont été calculés en fonction de la dose reçue. L'âge, le durée de l'emploi dans le nucléaire et le niveau socioéconomique étaient également pris en compte. Actuellement, la limite annuelle de dose est de 20 mSv pour les travailleurs exposés aux rayonnements ionisants.

D'après les estimations fournies, une exposition cumulée de 100 mSv conduirait à une augmentation de 10% du risque de décès par cancer sauf leucémie, et à une mortalité plus élevée de 19% en relation avec les leucémies, sauf les leucémies lymphoïdes chroniques. Ainsi, 1 à 2% des décès par cancers survenus chez les travailleurs étudiés dans cette enquête seraient attribuables aux rayonnements ionisants.

Cependant, les auteurs notent que nombre des personnes de l'étude ont travaillé à une époque où les doses étaient plus élevées qu'aujourd'hui. Néanmoins, leur conclusion apparaît très claire : "Les résultats suggèrent qu'il y a un faible excès de risque de cancer, même aux faibles doses et débits de dose reçus typiquement par les travailleurs du nucléaire de cette étude".

Source : www.bmj.com, published online before print. Risk of cancer after low doses of ionising radiation—retrospective cohort study in 15 countries, Cardis et al.

Descripteur MESH : Risque , Industrie , Internet , Leucémies , Emploi , Mortalité , Personnes

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