Augmentation des cas de VIH signalés en Europe

De nouvelles données sur la surveillance du VIH/sida sont maintenant disponibles pour l’EuropeÀ l’heure où il apparaît que la transmission du VIH est en recrudescence dans plusieurs pays, cette épidémie reste un grave problème de santé publique en Europe. Les données relatives aux cas signalés en 2007 montrent que le nombre de cas continue d’augmenter dans la Région européenne de l’OMS. Entre 2000 et 2007, le taux annuel d’infection à VIH a presque doublé, passant de 39 à 75 par million de personnes.

D’importantes nouvelles informations soumises par certains pays à la nouvelle base de données conjointe OMS/Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) pour la surveillance du VIH/sida, qui contribueront aux travaux menés dans le but d’atteindre l’ambitieux objectif d’accès universel à la prévention, au traitement et aux soins en 2010, ont été évoquées lors d’une récente réunion du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe et de l’ECDC et sont maintenant disponibles dans un rapport annuel conjoint sur la surveillance du VIH/sida en Europe. (1)Les principales conclusions de ce rapport de surveillance sont les suivantes :    * En 2007, 48 892 cas nouvellement diagnostiqués d’infection à VIH ont été signalés dans 49 des 53 pays de la Région européenne de l’OMS (données non disponibles pour l’Autriche, la Fédération de Russie, l’Italie et Monaco), et 5 244 cas diagnostiqués de sida ont été enregistrés dans 48 pays. Les taux de VIH les plus élevés ont été rapportés en Estonie, au Portugal, en République de Moldova et en Ukraine. Dans les 44 pays qui ont régulièrement fourni des données depuis 2000, le nombre de cas nouvellement diagnostiqués par an est passé de 21 787 à 41 949.    * En 2007, 26 279 cas nouvellement diagnostiqués d’infection à VIH ont été signalés dans les pays de l’Union européenne (UE) et de l’Association européenne de libre échange (AELE). Au sein de l’UE/AELE, les chiffres les plus élevés ont été rapportés par l’Estonie, la Lettonie et le Portugal ; les chiffres les plus bas, par la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.    * Dans les pays de l’UE et de l’AELE, les rapports sexuels entre hommes sont le principal mode de transmission, suivis par les contacts hétérosexuels. Quelque 40 % des cas hétérosexuels sont signalés chez des personnes ressortissant de pays où l’épidémie de VIH/sida est généralisée.    * L’usage de drogues par injection reste le principal mode de transmission du VIH dans la partie orientale de la Région européenne de l’OMS, tandis que dans les pays d’Europe centrale et occidentale, ce sont les contacts hétérosexuels. Le nombre de cas de VIH signalés parmi les hommes ayant des rapports homosexuels a également augmenté.« Notre principal objectif est de renverser la tendance en élargissant l’accès à la prévention, au traitement et aux soins en matière de VIH/sida. Le nombre de pays qui prévoient une thérapie antirétrovirale (TAR), l’une des interventions sanitaires existantes les plus efficaces pour son coût, est en augmentation. Aujourd’hui, 38 de nos 53 États membres fournissent une TAR à plus de 75 % des personnes séropositives qui en ont besoin », explique le docteur Nata Menabde, directeur régional adjoint du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe. « Bien sûr, cette amélioration est encourageante, mais il n’y a pas de quoi se reposer sur ses lauriers. Nous devons garder à l’esprit deux points. Premièrement, le nombre de nouveaux patients en Europe centrale et orientale augmente plus vite que le nombre de personnes ayant accès à un traitement. Deuxièmement, le renforcement de la capacité des systèmes de santé publique dans tous les pays est la meilleure défense contre l’épidémie de VIH/sida », ajoute-t-elle.Zsuzsanna Jakab, directrice de l’ECDC, déclare : « Le VIH/sida reste un grand défi pour la santé publique dans toute l’Europe. L’ECDC et le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe travaillent en étroite collaboration pour relever ce challenge. La publication de ce rapport montre la valeur de notre collaboration. Les données témoignent de la diversité de l’épidémie de VIH en Europe et du fait que la prévention devrait être ciblée de différente manière d’un pays à l’autre. Néanmoins, l’un des défis auxquels tous les pays sont confrontés est que beaucoup de personnes séropositives ignorent qu’elles ont contracté l’infection. Lever les obstacles qui empêchent de pratiquer des tests de séropositivité et de dispenser des conseils est l’une des principales priorités de notre centre. Nous rassemblons en ce moment les bases factuelles relatives aux meilleures pratiques dans ce domaine dans le but de formuler plus de recommandations. »Outre le rapport de surveillance, des informations détaillées et une analyse de la situation en matière de VIH/sida pour chaque État membre sont disponibles tant sur le site Web du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe que sur celui de l’ECDC.

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