L’OMS reçoit US $1,5 million pour les essais d'un nouveau traitement antipaludique

Le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reçu 1,5 million de dollars US du partenariat Gates contre le paludisme à la London School of Hygiene and Tropical Medicine pour procéder aux essais de lancement d’un nouveau traitement antipaludique. Ces fonds constituent une subvention remise par la Fondation Gates au centre d’étude du paludisme (Malaria Centre) de l’école de Londres.

Cette contribution financera une initiative pour évaluer les avantages du Lapdap (chlorproguanil/dapsone) en santé publique. Le projet d’évaluation pharmaceutique du Lapdap à long terme de l’Université de Liverpool a été mis au point grâce à la collaboration entre le TDR, le Département du Royaume-Uni pour le Développement international (DFID) et le laboratoire pharmaceutique, GlaxoSmithKline. Cette collaboration a eu pour objectif de produire un médicament sûr, efficace et surtout abordable pour traiter le paludisme en Afrique.

La chloroquine et la sulphadoxine-pyriméthamine (SP) sont les deux principaux médicaments à faible prix utilisés pour traiter le paludisme sur tout le continent africain. Or, leur efficacité a diminué dangereusement, les parasites devenant de plus en plus résistants, et il faut trouver d’urgence de nouveaux médicaments.

Le travail sur le Lapdap a commencé il y a 15 ans, lorsque les chercheurs de l’Université de Liverpool et du Kenya Medical Research Institute (KEMRI) ont commencé pour la première fois à penser que l’association de chlorproguanil et de dapsone était susceptible de devenir un médicament antipaludique abordable.

Avant de pouvoir envisager l’utilisation d’un nouveau médicament homologué dans le grand public, il faut faire des recherches sur son utilisation et les effets indésirables peu fréquents, les études menées avant l’homologation étant réalisées sur un nombre de sujets relativement restreint et de manière contrôlée.

L’OMS recommande que les pays, où la résistance à la chloroquine et à la sulphadoxine-pyriméthamie est devenue courante, envisagent d’introduire les associations à base d’artémisinine. Pour répondre à cette recommandation, le Lapdap pourrait jouer un rôle important dans ce type d’associations en Afrique et ce potentiel est étudié dans le cadre d’un projet parallèle de développement du médicament.

La subvention servira à financer des recherches sous la direction du TDR pour améliorer la compréhension des propriétés du Lapdap. Les études proposées, en plus de rechercher les réactions secondaires rares, évalueront la facilité d’emploi du médicament et contrôleront le développement éventuel de résistances. Le programme prend le Lapdap en exemple mais l’on espère que les enseignements qui pourront en être tirés seront utilisables pour tout nouveau traitement antipaludique.

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