L'ibuprofene est aussi efficace que l'indométacine pour la fermeture du canal artériel chez les nouveaux-nés

L'ibuprofene est aussi efficace que l'indométacine pour le traitement de la persistance du canal artériel chez les prématurés avec syndrome de détresse respiratoire. Une étude publiée en avance sur le site web du New England Journal of Medicine indique également que les cas d'oligurie sont significativement moins fréquents avec l'ibuprofene.

Les éditeurs du New England Journal of Medicine ont décidé de mettre en libre accès cette publication sur leur site avant la parution papier (prévue le 7 septembre) en raison des implications thérapeutiques potentielles de ce résultat.

Une étude multicentrique comparative sur l'efficacité de ces deux molécules a été menée par le Dr Bart Van Overmeire (University Hospital Antwerp, Belgique) et plusieurs collaborateurs belges.

Cette étude a porté sur 148 prématurés (24 à 32 semaines) qui présentaient un syndrome de détresse respiratoire ainsi qu'une persistance du canal artériel avec des répercussions hémodynamiques importantes. Séparés en 2 groupes égaux, ils ont reçu trois doses en IV soit d'indométacine (0,2 mg/kg, à 12 heures d'intervalle) soit d'ibuprofene (1° dose = 10 mg/kg puis 2 doses à 5mg/kg chacune après 24h et 48h). Ces traitements ont débuté 3 jours après la naissance.

"Le taux de fermeture du canal était similaire avec les deux traitements", rapportent les médecins. Il était de 66 % (49/74) dans le groupe indométacine et de 70 % (52/74) dans le groupe ibuprofene. De même, le nombre de nouveaux-nés nécessitant un traitement pharmacologique annexe ou une intervention chirurgicale "ne différait pas significativement entre les deux groupes".

Plus intéressant, 14 cas d'oligurie ont été reportés dans le groupe indométacine contre seulement 5 cas dans le groupe ibuprofene. "Il n'y avait aucune différence significative au regard d'autres effets secondaires ou complications", ajoutent les auteurs.

Néanmoins, les entérocolites nécrosantes étaient plus nombreuses chez les enfants avec une oligurie (25 % contre 5 %). "De plus, deux fois plus d'enfants avaient une entérocolite nécrosante dans le groupe indométacine que dans le groupe ibuprofene, bien que cette différence ne soit pas statistiquement significative".

Dans leurs conclusions, ces médecins belges indiquent que l'efficacité de l'ibuprofene et de l'indométacine sont similaires dans le traitement de la persistance du canal artériel chez le prématuré. Cependant, l'ibuprofene semble moins altérer la fonction rénale.

Source: New England Journal of Medicine. site web du NEJM

Descripteur MESH : Indométacine , Gynécologie , Oligurie , Persistance du canal artériel , Syndrome , Médecins , Belgique , Entérocolite , Entérocolite nécrosante , Étude multicentrique , Papier , Prématuré

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