Le point sur la rage en France aujourd’hui

La diminution du risque rabique en France résulte de la conjonction d’efforts multiples, selon des médecins internistes de Reims et de Tours qui dressent l’état des lieux de la rage en France: poursuite des programmes de vaccination orale des enfants des renards dans notre pays et dans les pays limitrophes, maintien d’une surveillance épidémiologique efficace, contrôles sanitaires aux frontières, interdiction d’importation de chiroptères exotiques.

Le Dr R. Jaussaud et ses collègues du centre antirabique et des vaccinations internationales de l’hôpital Robert Debré de Reims et de l’Institut national de médecine agricole de Tours notant que la vaccination préventive préexposition vient de faire l’objet d’une modification de l’AMM.

Ces auteurs rappellent que la rage était responsable de 1996 de plus de 30.000 décès dans le monde et que 3 cas de rage humaine, contractées à l’étranger, étaient encore diagnostiqués en France la même année.

Ils indiquent que 2 cas de rage vulpine, survenus sur la frontière sarroise et diagnostiquée en 1998, ont empêché 5 départements frontaliers (Ardenne, Bas-Rhin, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle) d’être officiellement déclarés indemnes de rage en 1999.

« Ce sont les campagnes de vaccination orale des renards menées depuis 1996 qui ont permis cette régression du front de la rage », soulignent-ils.

Selon eux, la rage des chiroptères est méconnue mais bien réelle en France, qu’il s’agisse de souches de virus européen (5 cas dispersés sur le territoire national en 10 ans) ou de souches de virus africain véhiculées par des chauves-souris exotiques importées.

Quant à la rage canine, elle est maintenant une maladie d’importation, concluent les auteurs.

Source : Revue de médecine interne, 2000 ; 21 : 679-83.

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