Les praticiens hospitaliers en grève illimitée

Les praticiens hospitaliers en grève illimitée Les praticiens hospitaliers ont entamé, hier une grève illimitée pour protester contre les conséquences du Ségur de la Santé qui se traduisent par des inégalités sur l’évolution des carrières des médecins en poste à l’Hôpital.

En cause, la suppression des 3 premiers échelons de carrière pour les praticiens recrutés après 2020, qui n’a pas été compensée, malgré les promesses, pour ceux déjà en poste avant 2020.

« Aujourd’hui, un jeune qui arrive gagne plus que ses collègues qui ont débuté il y a quatre ans, vous trouvez ça normal ? » explique Louise Gouyet-Calia, anesthésiste au CHU Bordeaux pour FranceTv

Cette inégalité de traitement fait craindre aux syndicats que les médecins séniors las du peu de considération témoignée par les autorités de tutelle finissent par aller voir ailleurs une revalorisation de leur salaire.

« Si on crée une injustice entre les plus jeunes et ceux qui ont tenu l’hôpital public jusqu’à maintenant, tout le monde va s’en aller », redoute Anne Geffroy-Wernet, la présidente du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateur Elargi, qui est à l’origine de ce mouvement.

Dans un communiqué, le syndicat dénonce « Le refus d’octroyer cette accélération de carrière aux PH investis, qui font tenir un hôpital public déliquescent, est signe d’un énième mépris de nos tutelles ».

Mais au-delà du salaire, pour la présidente du SNPHARE, c’est toute l’organisation de l’hôpital public et la prise en charge des patients qui pourraient être touchées si les médecins les plus expérimentés quittent le navire.

Une analyse que partagent les médecins urgentistes de l’Amuf, et les praticiens du SNMH-FO pour qui « cette mesure va vider l’hôpital de ses médecins ».

Les revendications du SNPHARE sont simples : une égalité de traitement pour tous les praticiens hospitaliers, ce qui passe par « l’accélération de carrière de quatre ans d’ancienneté pour tous les praticiens nommés avant 2020 ».

Le syndicat réclame un rendez-vous avec Olivier Véran, qui pour le moment s’y refuse expliquant que l’accord incriminé a été signé par une majorité des représentants syndicaux.

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