« Chirurgiens de beauté » sous-formés : l’ESPRAS tire la sonnette d’alarme

« Chirurgiens de beauté » sous-formés : l’ESPRAS tire la sonnette d’alarme Un communiqué publié par l'ESPRAS alerte sur les risques encourus par les patients traités par des "chirurgiens de beauté" sous-formés et appelle à une formation standard pour les professionnels de la santé.

Des "chirurgiens de beauté" sous-formés

L'ESPRAS (Société européenne de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique) tire la sonnette d'alarme concernant les "chirurgiens de beauté" sous-formés, dont certains ne sont pas des chirurgiens plastiques certifiés et n'ont suivi qu'une formation limitée, voire aucune formation en chirurgie. L'organisation souligne que, bien qu'elle veille à ce que tous ses membres aient suivi une formation avancée en chirurgie plastique, il n'existe pas de législation dans la plupart des pays européens pour empêcher les médecins sans spécialisation de se faire appeler "chirurgiens esthétiques" ou "médecins de beauté". De manière surprenante, même des ambulanciers peuvent utiliser ces titres en ayant seulement des connaissances de base acquises lors de formations de week-end ou de brèves connexions avec la chirurgie plastique.

Les dangers pour les patients et l'appel à l'action de l'ESPRAS

Riccardo Giunta, président de l'ESPRAS et chirurgien plastique consultant à Munich, met en garde contre les risques encourus par les patients traités par des professionnels non certifiés. Selon lui, l'attrait financier de la chirurgie esthétique et de l'esthétique non chirurgicale attire de nombreux professionnels qui n’ont pas toutes les compétences requises.

« Les individus qui prétendent être des chirurgiens esthétiques, des chirurgiens de beauté ou des médecins de beauté sans avoir suivi de formation adéquate en tant que chirurgiens plastiques certifiés peuvent compromettre la sécurité des patients. L'attrait financier de la chirurgie esthétique et de l'esthétique non chirurgicale attire de nombreuses personnes, et le public est généralement mal informé des normes en vigueur. Les patients peuvent croire qu'un professionnel possédant ces titres possède les qualifications appropriées pour assurer leur sécurité, mais ce n'est peut-être pas le cas. Ils peuvent ne pas satisfaire aux normes d'un conseil de chirurgiens plastiques certifiés et ne pas avoir les connaissances essentielles. Les organisations commerciales non réglementées perpétuent ce problème, conduisant à la pseudo-légitimation de personnes sous-formées. De plus, bien que les chirurgiens d'autres spécialités aient une formation en chirurgie, ils n'ont pas reçu de formation en chirurgie plastique ou n'ont qu'une formation limitée en chirurgie plastique dans la région du corps de leur spécialité. »

L'ESPRAS a mené une enquête dans 23 pays européens afin d'évaluer les niveaux d'éducation et de spécialisation en chirurgie plastique. Les résultats ont mis en évidence un niveau élevé de formation nécessaire pour la certification des médecins, soulignant la nécessité de sensibiliser le public aux dangers de choisir un praticien qui n'est pas formé selon ces normes. Dans son document de synthèse, l'ESPRAS affirme que la sécurité des patients doit primer sur le gain financier et appelle à l'adoption d'une approche globale pour protéger les patients contre les "chirurgiens de beauté" sous-formés.

Vers une réglementation claire de la chirurgie esthétique à l'échelle européenne

L'ESPRAS travaille actuellement à soutenir la législation nationale pour fournir une réglementation claire de la chirurgie esthétique à l'échelle européenne. L'organisation insiste sur l'importance de la qualité de la formation et considère qu'une telle mesure est la première étape pour garantir la sécurité des patients.

 

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