Une nouvelle stratégie pour la myopathie de Duchenne ?

La surexpression d'alpha-7 intégrine chez des souris modèles pour la myopathie de Duchenne conduit à une amélioration très nette des symptômes et à une augmentation de la durée de vie.

La myopathie de Duchenne est liée à une altération du gène codant la dystrophine. Les stratégies de thérapie géniques envisagées consistent à introduire le gène fonctionnel de la dystrophine ou à réaliser une surexpression de l'utrophine endogène, une protéine qui présente 80 % d'homologie avec la dystrophine. Cette deuxième stratégie présente l'avantage d'être ciblée sur un gène déjà fonctionnel et présent chez le malade.

L'équipe de Stephen Kaufman de l'Université de l'Illinois montre que la surexpression d'une autre protéine, l'alpha-7 intégrine pourrait également se révéler prometteuse. On a noté une augmentation de la synthèse d'alpha-7 intégrine chez les sujets atteints de dystrophie musculaire de Duchenne. Ce résultat laissait penser qu'un excès d'intégrine était susceptible de compenser le manque de dystrophine (ou d'utrophine) fonctionnelle.

Kaufman et ses collaborateurs ont testé cette hypothèse chez des souris dépourvues de dystrophine ou d'utrophine. Leurs résultats seront publiés dans l'édition du 19 mars du Journal of Cell Biology.

Les souris non traitées développent une dystrophie musculaire, perdent du poids et la moitié décèdent avant 12 semaines.

L'évolution de la maladie est profondément modifiée chez les souris modèles qui ont été modifiées de façon à surexprimer l'alpha-7 intégrine. En effet, elles ne présentent pas de problème musculaire sévère, ont une mobilité correcte et vivent en moyenne 38 semaines.

Source : Université de l'Illinois.

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