Des traitements anti dépresseurs évitent les modifications cérébrales dues au stress

Une étude allemande qui paraîtra dans la revue PNAS du 9 octobre décrit comment un antidépresseur, la tianeptine, permet de prévenir les modifications chimiques et structurelles de l’hippocampe lors d’un stress psychologique.

Les chercheurs de cette étude ont choisi un modèle de stress psychosocial évalué et reconnu par les chercheurs en pathophysiologie.

Le modèle animal a été la musaraigne Tupaïa belangeri à qui l’on a fait subir pendant 7 jours un stress psychosocial afin d’induire des altérations nerveuses centrales et endocrines.

Après ce stress, on a administré à l’animal 50 mg/kg par jour de tianeptine, un antidépresseur tricyclique modifié. Ce traitement ainsi que le stress a continué pendant 28 jours.

Les résultats de dosage des métabolites cérébraux ont montré après le stress une baisse des concentrations de N-acétyl-aspartate (-13%), de créatine et de phosphocréatine (-15%) et de composés contenant de la choline (-13%).

De même il a été remarqué que le stress prolongé a diminué le taux de prolifération de certaines cellules précurseurs dans le ‘gyrus dentate’(-33%).

Ces effets ont été stoppés par la prise de tianeptine. Chez les animaux traités par la tianeptine, le volume de l’hippocampe a augmenté dans une proportion supérieure à sa diminution lors du stress seul.

Ces découvertes fournissent des bases cellulaires et neurochimiques pour évaluer les effets des traitements anti-dépresseurs avec cette possibilité de rétablir les désordres cérébraux engendrés lors d’états dépressifs.

Source : PNAS early edition 2 octobre 2001;40(2).

Descripteur MESH : Stress psychologique , Animaux , Cellules , Choline , Créatine , Phosphocréatine

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